C’est le sosie de Michael Jackson version Cameroun et sa détermination, en trente ans de carrière, n’a pris aucune ride. Michael Brown, de retour au pays, est en pleine promotion de son nouveau projet musical dont le titre Djama Djama se hisse peu à peu en tête des playlist. L’homme s’est offert à nous…
Depuis quelques semaines déjà, vous êtes au Cameroun votre terre natale, à l’objet d’intensifier la promotion de votre projet musical Djama Djama dont le vidéogramme tourne en boucle en ce moment sur les chaines locales. Comment évolue cette promotion, en passant ?
Déjà très heureux de répondre au micro de culturebene ; pour ce qui est de la promotion, je serais honnête envers vous en disant que personnellement je suis satisfait de voir l’ampleur que prennent les choses, vu que les médias ont adhéré. Les gens apprécient vraiment, parce qu’il m’arrive très souvent d’en croiser dans la rue qui me reconnaissent et me disent : « Hey, c’est Michael Brown ! Je vous ai vu à la télé, c’est bien j’ai apprécié, courage ! »
On va préciser que le titre Djama Djama a une coloration locale, presque rien à voir avec ce que vous avez fait depuis toujours…
C’est vrai que j’ai toujours eu à faire dans de la pop, de l’électro, du funk, mais il faut reconnaitre que pour mon retour au pays il fallait bien que je fasse quelque chose qui sied au contexte et à l’environnement. Vous savez, les camerounais sont exigeants et ils apprécient ce qui est fait maison. Je suis un artiste et je me dois de m’adapter selon les circonstances, alors j’ai concocté cette recette musicale que tout le monde apprécie aujourd’hui. Mais je dois également noter que je n’ai pas complètement écarté mes autres influences musicales, car ces chansons sont appelées à tutoyer l’international, alors je les ai voulu aussi ouvertes. Donc ma musique aujourd’hui est une fusion qui met ensemble les influences locales mais aussi européennes pour intéresser un plus large public.
A quoi est-ce que renvoi le titre Djama Djama ?
Ce qui m’inspire cette chanson c’est plus mes souvenirs d’enfance, j’étais au quartier Briqueterie à Yaoundé et il y avait des gens qui élevaient des bœufs ; alors à chaque fois, il y avait toujours un bœuf fou qui sortait du troupeau et s’enfuyait dans tous les sens, tous les jeunes pris de panique détalait en criant : « Iyo cow, djama djama cow… », comme pour dire le bœuf fou, le bœuf fou ! Donc c’est ce brin de folie que je mets dans la chanson, une sorte de métaphore.
On a aussi noté que dans le clip, vous esquissiez les pas de danse à la Michael Jackson et James Brown. Leurs spectres vous hantent toujours, visiblement…
(Il sourit) Vous savez, ça va faire trente ans que je suis dans le showbiz mondial et mon nom s’est bâti grâce à mes interprétations de Michael Jackson à travers des scènes et télés, donc il m’est très difficile d’esquisser des pas de danse sans y inclure ceux de mon idole Michael Jackson ou de James Brown. Je dis toujours qu’on s’inspire des meilleurs. Le monde entier a aimé Michael Jackson, et je suis de cette époque où il dominait la planète, donc c’était un honneur que d’être assimilé à lui. Alors je ne fais que continuer leurs œuvres car ils le méritent. Mais j’ai aussi rendu hommage aux créations locales notamment la danse du chat, la danse de la folie aussi.
La promotion suit son cours, mais on aimerait savoir la suite ; que nous préparez-vous pour les jours ou les semaines qui arrivent ?
Pour l’instant la promotion ne s’est limitée qu’ici à Yaoundé, dans quelques jours nous prendrons la route pour Douala en vue de l’intensifier ; pour ce qui est des spectacles certaines dates se calent au fur et à mesure, mais les plus sûrs pour l’instant sont ceux de Décembre à la Maison du Parti à Bonanjo-Douala, et au St Josué à Yaoundé. En ce moment je suis aussi en train de finaliser mon album Boogie Time qui sortira en 2016.
Michael Brown coûterait-il cher, en termes de cachets ?
Dans un premier temps on va essayer de s’adapter à la culture locale, donc pour dire que tout est négociable, vue qu’on se doit de faire plaisir au maximum de public et le pousser à s’intéresser davantage à l’artiste que je suis.
On voit que vous êtes toujours en très bonne compagnie, cette femme qui ne vous lâche jamais, est-ce votre épouse ?
(Il rit) Oui, c’est mon poumon, c’est elle qui booste ma vie, mon quotidien ; elle c’est Gisèle Brown.
Peut-on à présent rappeler les contacts utiles par lesquels on pourrait vous joindre ?
Oui il y a le 651 17 45 49 et le 697 04 87 53.
Pour finir, que fait Michael Brown à ses temps perdus ?
Bah quand je ne suis pas au studio ou en train de répondre aux invitations des médias, je suis tout simplement aux Etablissements GM Brown Fashion que tient Gisèle Brown, puis je passe aussi quelques temps avec des amis. Je rencontre aussi des jeunes qui sont entrés en contact avec moi via mon site officiel www.michaelbrown.biz et je leur donne pas mal de conseils notamment sur les fusions pour booster la culture camerounaise dans le monde. J’adore ce que font Mani Bella, Lady Ponce, pour ne citer que ceux-là, pour le bikutsi à l’international. Pour ce qui est des jeunes danseurs de Michael Jackson, je leur rappelle que nous autres avions eu la chance car à l’époque où nous interprétions Michael Jackson, c’était lui le King et ses concerts était pleins plusieurs mois à l’avance.
Donc grâce à mes interprétations j’ai été champion de France, j’étais sollicité pour des concerts à travers le monde etc, et j’ai pu rencontrer la star Michael Jackson en chair et en os. Aujourd’hui, danser Michael Jackson devient un peu obsolète, mais on pourrait fusionner avec d’autres styles. Michael Jackson m’a permis de monter en flèche, mais maintenant que je dois faire mon propre style c’est un peu compliqué et je me dois de travailler trois fois plus.
Voilà comment le premier titre de mon premier album ALL FOR LOVE a été classé Top 15 des ventes à la FNAC, et le premier titre PARTY TO NIGHT de mon deuxième album a été classé top 8 par au moins 700 radios en Europe et au Canada. Là je me dois de mettre Djama Djama encore plus haut.