Culture of Wednesday, 17 August 2016

Source: Le Jour

Johanne Ewoudou : Une 'as'vde la plume à seize ans

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

La bachelière est la cadette des participants au projet de livre collectif de l’association « Ecrire à Yaoundé ».

Elle fait partie des écrivains réunis à Yaoundé depuis le 1er Août dans le cadre du programme de résidence organisé par « Ecrire à Yaoundé ». Johanne Ewoudou est une élève de la classe de terminale A4 espagnol au collège Libermann à Douala. Elle se dit passionnée de l’écriture depuis l’enfance.

« Je ne peux compter le nombre de poèmes que j’ai déjà rédigées », nous confie-t-elle. Tout commence dès l’âge de cinq ans. Elle veut ressembler à sa cousine très appréciée par son entourage grâce à ses écrits et se lance dans la danse. Elle se rend très vite compte qu’elle n’est pas douée. L’adolescente se réfugie dans l’écriture pour vaincre sa tristesse.

Ses poèmes deviennent une partie d’elle. Depuis lors, elle ne s’en sépare plus. Johanne Ewoudou va envoyer des nouvelles à Ecrire à Yaoundé sous un pseudonyme. Elle verra ainsi deux de ses nouvelles publiées dans le webzine de l’association. Derrière son air timide, la qualité et la profondeur de ses textes ne laissent personne indifférent. Benjamine de ce groupe d’écrivains, sa nouvelle sera publiée dans l’ouvrage collectif sur le terrorisme en préparation.

La jeune fille n’envisage pas un avenir sans l’écriture. « Je veux publier des ouvrages même si l’écrivain ne vit pas de son art au Cameroun. Je ne m’imagine pas faire autre chose. Je pourrai par dépit faire de l’histoire mais ma passion c’est l’écriture » a tenu à préciser Johanne Ewoudou.

« Bring pen to fight the gun » est le thème sur lequel Johanne et les autres nouvellistes doivent écrire. Leurs textes seront regroupés dans un ouvrage collectif qui sera publié dans une maison d’édition camerounaise. Cela permettra, selon Bergeline Domou, coordonnatrice de la résidence d’écriture et vice-présidente de la Société des amis de Mongo Béti, « de réduire les frais liés à l’édition et la distribution, mais nous épargnera aussi de payer des droits de douane au port ».

L’ouvrage qui sortira de l’union de la créativité des auteurs aura aussi une version numérique qui sera disponible sur le site de l’association. Les 11 auteurs du futur ouvrage ont été en résidence à la galerie FIA au quartier Nsimeyong, pendant une semaine, sous la coordination littéraire de Thomas Dietrich, écrivain français.

L’internat achevé la semaine passée, ils avaient jusqu’au vendredi 12 pour déposer leurs oeuvres définitives. Cette première édition regroupe des jeunes auteurs de nouvelles de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe à l’instar du Tchad, de l’Algérie, de la France et de L’Allemagne en plus des Camerounais.