La célèbre chanteuse de Bikouti, tombée en disgrâce sur la scène musicale, raconte tout sur la descente aux enfers de la musique camerounaise. Dans une interview de près d'une quinzaine de minutes, celle qui a fait les beaux jours du Bikouti a passé en revue les causes de la dépravation des mœurs qui touche essentiellement le monde du show-biz du pays.
Frappée par l'âge et l'arrivée massive de jeunes artistes, K-Tino pointe un doigt accusateur sur les exigences des promoteurs qui selon elles font pression sur leurs protégés pour qu'ils produisent des scènes qui s'apparentent à la pornographie. "Pour mieux faire la musique maintenant il faut que tu tourne les fesses. Si tu ne tournes pas et qu'on voit ton slip dehors, c'est impossible. Est-ce qu'on peut alors conditionner la culture pour les fesses ou pour les poils ou pour le sexe?... Ceux qui font la promotion de la culture aujourd'hui, font beaucoup plus la promotion du sexe."
A celle-là s'ajoute selon K-Tino des pratiques mystiques (maraboutage) qui prennent le pas sur le talent. Elle a aussi évoqué le non-respect des anciens artistes qui ont fait la gloire de la musique camerounaise.
Ci-dessous l'interview accordée par K-Tino