Culture of Saturday, 6 January 2018

Source: radiobalafon.net

K-Tino s'indigne des multiples décès d'artistes sous Mouelle Kombi

L'artiste camerounais K-Tino L'artiste camerounais K-Tino

La veillée artistique initiée dans la nuit du 04 Janvier 2018 à la maison du parti de Nkolndongo, à l’occasion des obsèques de l’artiste musicien Mbarga Soukouss s’est transformée en une séance d’exposition des conditions précaires dans lesquelles vivent les artistes camerounais.

L’artiste musicienne K-Tino, par ailleurs la nièce de Mbarga Soukouss, s’est indignée des conditions dans lesquelles ce dernier est décédé après autant d’années passée sur la scène musicale. Dans son discours, K-Tino s’interroge : « Voilà Mbarga qui est couché, qui est mon oncle. Demain c’est qui ? Il faut qu’on arrête de faire la division. Il faut qu’on arrête de faire les petits groupes. On a un seul but : réussir ».

Dans cette verve, K-Tino se prononce sur les droits d’auteur des artistes : « Mais où est passé l’argent des musiciens ? Aujourd’hui Tonton Mbarga ne pouvait pas se rendre à l’hôpital. Il n’avait pas d’argent. Il y’a pourtant l’argent. Où est passé l’argent ? Comment se fait-il que l’argent est dans le compte mais on enlève l’argent dans le compte pour le mettre dans un autre compte ? C’est qu’il y’a un problème ».

Pendant sa prise de parole, elle est revenue sur les nombreux décès d’artistes au cours des deux dernières années. K-Tino fait un constat : « Moi j’ai constaté quelque chose, depuis que le Ministre est arrivé, beaucoup de musiciens meurent. Depuis que ce Ministre est là, les musiciens meurent. Je constate, depuis qu’il est là, nous mourrons tous et ce n’est pas normal. Il faut que la mort s’arrête. Il faut qu’on nous donne notre argent. Il faut qu’on nous fasse manger, il faut qu’on nous donne le droit d’aller à l’hôpital. Nous avons besoin de la carte de sécurité, nous avons besoin d’exister, nous avons besoin de vivre. Si les musiciens sont devenus des cobayes ce n’est pas normal ».

Le discours de K-Tino qui a été applaudit par de nombreux artistes visait ainsi à faire une doléance pour améliorer le vécu des artistes. Elle poursuit justement : « Il faut que la mort s’arrête. Si c’est une personne qui le fait, qu’il arrête. On lui demande d’arrêter. Les musiciens ne sont pas devenus des boites de sardine, des marmites où on doit tourner, tourmenter, détruire ».

Pendant cette veillée artistique, les artistes musiciens camerounais se sont indignés face à la misère dans laquelle vivent de nombreux artistes. Mbarga Soukouss sera inhumé dans son village natal à Nkolmeyang dans la région du Centre.