Après avoir bénéficié d’une facilité de caisse de plus de deux millions de FCFA représentant des agios, le Crédit Agricole-Société camerounaise de banque (Ca Scb) a entamé des poursuites judiciaires à l’artiste musicien Ndédi Eyango. En effet, selon Le Messager du mercredi 14 septembre 2016, le promoteur de Preya Music doit plus de trois millions de FCFA à cette institution bancaire.
«Nous avons conclu à la mauvaise volonté de la part du gérant de nous servir des avances qui lui avaient été consenties à sa demande. Par conséquent, nous le mettons en demeure par la présente, de nous couvrir des sommes dues dans les meilleurs délais et par tous moyens à sa convenance», peut-on lire sur la copie portant mise en demeure adressée au Prince des montagnes, en date du 20 juillet 2009.
Joint au téléphone le 12 septembre dernier, l’artiste de retour de voyage tente une explication: «C’est une histoire qui remonte à 2009. Cette banque fait une erreur grave. Prince Ndedi Eyango est le fondateur de Preya Music et non le gérant. Entre 2009 et aujourd’hui, il ya eu trois gérant. Pour tout vous dire, Preya est fermé depuis 2003, en raison du piratage d’œuvres musicales. Entre-temps, moi Ndedi Eyango, je n’ai jamais reçu une quelconque mise en demeure».
Par ailleurs, Ndedi Eyango pointe un doigt accusateur sur les lobbys tapis dans l’ombre. «Nous savons qui est derrière cette campagne qui vise à ternir notre image auprès du public et des autorités qui veulent redresser la gestion des droits d’auteurs. C’est la même personne qui, en 2013, a fait publier nos documents officiels dans la presse», déclare l’artiste.
Une conférence de presse destinée à éclairer l’opinion publique sur cet «acharnement» est d’ailleurs envisagée par l’artiste, indique le journal.