Culture of Thursday, 17 September 2015

Source: culturebene.com

La femme doit s’assumer, quoiqu’elle fasse dans la vie- Kryst’Al

Kryst’Al Kryst’Al

Caméléon dans la musique tout comme dans son vestimentaire, Kryst’Al ne laisse personne de glace. Fan de Mavado, Kryst’al est cette matière rare de la musique urbaine camerounais, alors en pleine mutation. La Queenshow se livre à nous, et dresse ses convictions…

Bonjour Kryst’Al, ton nom a une coloration assez particulière ; présente-toi déjà à nos nombreux internautes et donne-nous l’origine de ton nom d’artiste.

Bonjour culturebene, à ma naissance mes parents m’ont attribué le nom Oriane Gaëlle Tiabo, donc j’ai des origines Grassfields plus précisément de Bana dans le Haut-Nkam, sauf que je suis née dans le Sud à Metet et j’ai grandi à Mbalmayo.

Je suis artiste et danseuse depuis plusieurs années déjà et je viens présenter mon projet musical au travers d’une grande tournée qui véritablement prend un élan national car j’ai jusqu’ici fait pas mal de villes du pays. Pour ce qui est de mon nom d’artiste, beaucoup se disent que je me réfère au cristal, mais Kryst'al vient beaucoup plus de l’expression christ est la car je suis chrétienne.

Revenons succinctement sur ton parcours…

Je dirais que mes débuts véritables remontent à 2003, je suis à l’époque en classe de 1ère à l’internat Jean-Paul II et je venais de vivre un évènement assez dramatique qui me pousse à me replier sur moi-même. C’est ainsi qu’en guise de thérapie je me lance à l’écriture, et c’était plus des chansons. Après l’obtention de mon probatoire, puis mon Baccalauréat, j’ai dû quitter la ville pour me rendre à Yaoundé.

Le hasard aidant, j’ai fait pas mal de rencontres surtout celle avec SadFace qui a changé ma vie, et je fréquentais des studios d’enregistrement notamment chez Bobby Cool Bice au Mboa Records (Aujourd’hui PHARAHOOD Entertainment) à Mvan, puis à Dream Records avec Dj Ozone, en passant par DarkCell Records avec Dj Stress, et plusieurs autres encore. J’ai pu prêter ma voix sur plusieurs compilations. A mes temps perdus je coprésentais l’émission « TENDANCE » aux côté du grand-frère Tobby Atangana à Radio Lumière, et mon rôle consistait à interpréter les chansons des vedettes invitées à l’émission. Cela m’a valu des sollicitations de ces derniers à leurs spectacles respectifs et dans des cabarets. C’était vraiment une école pour moi car apprendre aux côtés des pères comme Papa Zoé, Marthe Zambo ; c’est inestimable !

Et quel est ton registre à toi ?

Je ne saurais me cataloguer dans un registre précis, ce serait m’y enfermer et je ne l’ai jamais souhaité. Je m’en sors très bien sur toute sorte de registre, je m’adapte comme un caméléon. Je fais de la soul, du hip hop, de l’afro pop, du reggae et surtout de la dancehall car je suis très fan de MAVADO. J’ai une forte personnalité à la Beyoncé et ma sensualité tire vers la Rihanna, mais mes influences sont Lil’ Kim, et Foxy Brown. Je suis fier de m’assumer comme la ShowQueen (la reine du show). Je respecte les femmes qui s’assument, contrairement à Coco Argentée qui dit dans une chanson « J’ai envie de… » mais dans le clip on ne la voit pas faire ce qu’elle dit, pire, dans les médias elle raconte des choses du genre : elle envie de faire la vaisselle, la lessive et je ne sais quoi encore ; des foutaises !

Et a quand remonte ton tout premier projet ?

Mon tout premier projet était un album de 18 titres intitulé XPLICIT, c’était en 2013. Je me souviens également d’une grosse compilation avec le groupe CRYPTOSE en 2010, ce fut une très belle aventure. Entre temps je fais aussi partie du DREAMLAND Girls avec Dyamant et Ruby.

Pour revenir à ta venue à Yaoundé, aurais-tu abandonné tes études à l’époque ?

Non, j’avais obtenu en 2005 mon DSEP en Banque. J’ai souhaité continuer, mais ma passion pour la musique s’est avérée dévorante.

Ah c’est très bien ! A présent, où en est ta carrière ? C’est quoi le projet actuel dont tu as fait mention en tout début ?

Cette année 2015 marque la venue de mon deuxième album solo en l’occurrence XPLICIT.2 qui comme le précédent comportera 18 titres et sortira en version DVD collector dans lequel on trouvera également un long métrage intitulé « Ange et Démon », plus un documentaire ; les deux vidéos, en plus des clips, expliqueront le concept que porte Kryst’al. Je suis donc en plein dans ma tournée, XPLICIT’ TOUR, qui a déjà vu les villes de Douala, Yaoundé, Mbalmayo, Ebolowa et Bafoussam.

Lors de ton récent passage à Yaoundé, où tu étais invitée pour un spectacle au Street Corner show dans le cadre du Girl Power Show, tu arborais une tenue très sexy, est-ce un message que tu veux passer ?

Déjà je vais souligner que mes shows dépendent du public en face de moi, des circonstances ou de la thématique de la soirée. Je vous l’ai dit, je suis un vrai caméléon. C’est vrai que j’aime me sentir sexy, mais j’évite d’être vulgaire. En plus mon combat est pour l’émancipation de la femme. J’estime qu’elle mérite mieux car l’équilibre familiale et sociétale dépend d’elle.

Mariée ou célibataire ? Si oui, comment prend-il ton choix d’être une artiste ?

J’ai un compagnon et je puis vous dire que c’est grâce à lui que je m’exprime ; c’est une grâce car toutes les femmes n’ont pas cette chance. Il m’épaule et me montre le chemin.