Culture of Thursday, 21 July 2016

Source: cameroon-info.net

La journaliste Adeline Tchouakak sort son 1er album musical

Ady Tchouakak Ady Tchouakak

Elle était jusque-là connue sous sa casquette de journaliste. Désormais, il faudra s’habituer à son nouveau costume, celui d’artiste musicienne. Adeline Tchouakak, en service depuis plusieurs années au Quotidien camerounais à capitaux privé Le Messager vient de mettre son premier album sur le marché discographique. «Ya zaelee» qui signifie en Feefe (la langue parlée dans le Département du Haut-Nkam dont elle est originaire) «Mon jour s’est levé», est un album gospel de neuf titres chantés principalement en sa langue vernaculaire et en français. Neuf chansons exécutées sur plusieurs rythmes: slow, soul, salsa, ben skin…

Ady Tchouakak de son nom d’artiste chante pour l’espoir, la paix, l’amour et bien d’autres valeurs dont le monde se gargariserait. Dans «Monod», le titre qui ouvre cet album, elle engage un échange virtuel, via des onomatopées avec son frère décédé le 24 décembre 2000. La deuxième chanson intitulée «Tseu Yo», c'est-à-dire «prends pitié de nous» a été écrite au tribunal alors qu’elle couvrait un procès pour le compte du journal qui l’emploie. Les deux prochains titres: «Ndewo» et «J’y parviendrai», permettent respectivement à l’artiste de confier sa vie à Dieu et de garder espoir par rapport aux immenses défis qui l’attendent dans cette carrière musicale qu’elle vient d’embrasser. «Ya zaelee», le titre qui donne son nom à cet album se trouve à la neuvième et dernière position. C’est le titre le plus joyeux, le plus festif de l’album. Il est précédé par une reprise du titre «l’orphelin» de l’artiste Abdou Benito.

Même si beaucoup la découvrent dans la musique à travers cet album, Ady Tchouakak se définit comme une «chanteuse dans l’âme». Elle compose sa première chanson alors qu’elle est encore élève en classe de 4e. La jeune chanteuse a entretenu ce génie en parcourant diverses chorales, dont celle de l’Université de Douala où elle a décroché une licence en Communication des Organisations en 2008. «Au fur et à mesure que le temps passait, j’ai senti le besoin de les partager et de m’amuser aussi», confie notre interlocutrice. N’ayant pas eu la chance de trouver un producteur, Ady s’est retournée vers les internautes. Une opération de levée de fonds menée sur la plateforme de crowdfunding Ulule lui a permis de récolter la somme de 2267 euros pour son projet musical.

«Grâce à cet argent et la petite somme que j’avais économisée, j’ai pu faire cet album qui est sur le marché». Le CD coûte 2000 francs CFA. L’artiste qui dirige le desk Culture au Messager se dit très agréablement surprise par les premiers retours d’écoute. «De prime abord, quand on dit à quelqu’un: elle est journaliste, elle chante, il a très vite l’impression que c’est quelque chose de pas très sérieux. Mais à chaque fois que des gens écoutent, la phrase qui revient est: « je suis agréablement surpris »», raconte Tchouakak toute émue.

L'album est commercialisé sur la plateforme de vente en ligne, Jumia Market. Ce premier album d’Ady a connu la collaboration de plusieurs musiciens de renom. À l’instar de Marcien Oyono aux guitares ou d’Arthur Manga à la basse