Culture of Tuesday, 24 September 2024

Source: www.camerounweb.com

La polémique s'enfle : 'le bâton de manioc réussit parce que nous célébrons la médiocrité'

La polémique s'enfle : 'le bâton de manioc réussit parce que nous célébrons la médiocrité' La polémique s'enfle : 'le bâton de manioc réussit parce que nous célébrons la médiocrité'

La chanson controversée "Le bâton de manioc" de l'artiste Joël La Fleur continue de faire des vagues au Cameroun. Après la critique acerbe de Stéphanelle Miondo, c'est maintenant au tour du mannequin Chris Mbele de partager son opinion, et celle-ci est particulièrement tranchée. Dans un message poignant, Mbele, connu pour son franc-parler, n'a pas mâché ses mots en qualifiant la popularité de la chanson de symptôme d'une tendance inquiétante dans la culture camerounaise.

"Nous avons pris l'habitude de célébrer la médiocrité et la connerie," a déclaré Mbele. "Nous savons qu'il [Joël La Fleur] ne chante rien, vous savez qu'il ne chante rien, et lui-même sait qu'il ne chante rien. Mais parce qu'il est comique dans sa médiocrité, on rit et on partage."

Il déplore que ce type de contenu soit favorisé au détriment des véritables artistes qui, selon lui, mériteraient une reconnaissance bien plus grande pour leur contribution à la musique camerounaise. "C'est dommage pour les vrais artistes du pays qui font réellement de la vraie musique," a-t-il ajouté, manifestant sa frustration face à ce qu'il perçoit comme un manque de discernement artistique.

Cette sortie de Mbele fait écho à une critique plus large de la scène musicale actuelle où des productions jugées "brouillonnes" et "jonglées" accaparent l'attention du public au détriment des talents plus traditionnels. Il a également fait un parallèle avec d'autres phénomènes musicaux passés, comme "Le coup du marteau", qui avait fait sensation à travers le monde sans pour autant avoir un impact durable.

"Les mêmes qui avaient dansé 'Jouka' et fait des twerks Moulinex sont ceux qui crient maintenant sur 'Le bâton de manioc'," a-t-il lancé.

En attendant, la polémique autour de la chanson de Joël La Fleur ne cesse de grandir, divisant toujours plus le public entre ceux qui y voient une forme d'humour et de dérision, et ceux, comme Chris Mbele, qui déplorent l'état de la musique camerounaise actuelle.