Si le Hip hop avait un trône au Cameroun la Queen serait elle et ce d’un commun accord, elle c’est LADY B, l’une des seules qui fait parler la gente féminine dans l’art urbain Camerounais.
Elle signe son retour avec du lourd un nouveau single intitulé « C’ la faute à pa’a Biya ? » accompagné d’un clip disponible officiellement depuis vendredi 30 juin 2017, à la fois décoiffant, original et d’une qualité d’image impeccable signé Boté Pictures.
Loin des tendances et rythmes à la mode, ce son est le miroir de notre société, via cette crème auditive, elle conscientise, apporte de la bonne humeur. La musique a une touche particulière de Sadrak dont la voix peut être facilement reconnue dans les bacs de la chanson.
« C’ la faute à pa’a Biya ? » un appel à la conscience
Lady B met le cap sur la conscientisation des peuples. Pour elle, dans la société camerounaise actuelle, quand ça va mal personne ne veut agir, personne ne veut prendre les devants, c’est toujours la faute de quelqu’un d’autre, surtout du président comme s’il était responsable de la mauvaise gérance des familles, ou encore de l’éducation que reçoivent nos enfants pour ne citer que ces exemples.
On assiste donc à la fuite des responsabilités individuelles. Pourtant chacun dirige à son niveau, chacun a son rôle à jouer pour le bon fonctionnement de la machine sociale.
Lady B, la spécialiste en pathologie sociale
Lady B, fait ici le diagnostic du mal des camerounais qu’elle appelle « Camerounisme aigu », maladie luxe tropicale qui tue et qui rend têtu, qui n’est rien d’autre que nos maux de société réunissant à fois la corruption, le tribalisme, la paresse, le vol, le mensonge et bien autres, ce clip est un véritable miroir de notre société Camerounaise, pour nous le faire voir et comprendre la grandeur du problème, elle nous fait une peinture de la société en incarnant les camerounais que nous sommes généralement dans la société via de différentes tenues. Elle peint par exemple celui qui refuse de balayer sa cour or il le fait en Europe, ou encore celle qui ne sait que s’habiller sans savoir faire le ménage.