Culture of Sunday, 12 February 2017

Source: http://www.rfi.fr

Le Cameroun représenté au festival Sauti Za Busara

Comme ici en 2015, le public du Sauti za Busara a de quoi s'enthousiasmer cette année Comme ici en 2015, le public du Sauti za Busara a de quoi s'enthousiasmer cette année

Où sortir la semaine prochaine ? L’agenda culturel africain avec Anne Bocandé, rédactrice en chef d’Africultures. Nous commençons cette semaine par un festival de musique qui se termine aujourd’hui à Zanzibar, le Sauti Za Busara.

Depuis jeudi 9 février, plus de 40 artistes ont redonné vie à ce festival de musique parmi les plus importants d’Afrique. Il est l’un des 7 meilleurs festivals de musiques africaines selon CNN, la chaîne d’information en continu américaine, et l’un des rares rendez-vous de ce type dans la région est-africaine. Mais, faute de financements suffisants, il n’y avait pas eu d’édition en 2016. Nous nous réjouissons du retour des artistes, cette année, sur la scène de Stone Town

Comme depuis 2004, des artistes de tout le continent sont présents

Si on regarde ne serait que la programmation du 12 février, on constate la présence d’artistes de Zanzibar bien sûr, mais aussi du Rwanda, du Malawi, du Cameroun, du Ghana ou encore de Guinée Bissau. Parmi la dizaine qui se produisent sur scène en ce dernier jour de festival, on trouve des groupes qui rendent hommage à et revisitent des musiques traditionnelles.

Imena Cultural Troupe tout d’abord joue vers 19h. Cette troupe de musiciens et danseurs rwandais, basée à Kigali, valorise les cultures rwandaises depuis plus de 20 ans. Elle crée donc à partir des musiques et danses traditionnelles.

Au même moment il est possible aussi d’aller découvrir ou redécouvrir le groupe Taarab-Kidumbak Group. Comme son nom l’indique, ce sont des musiciens et chanteurs qui pratiquent le taarab et le kidumbak, des musiques traditionnelles de Zanzibar où se mêlent influences arabes et indiennes, avec des airs, souvent improvisés, en swahili.

Le festival Sauti Za Busara ferme les portes de cette 14e édition avec le musicien et activiste Rocky Dawuni du Ghana. Ce reggaeman est une star internationale. Il a partagé plusieurs scènes avec d’autres pointures comme Stevie Wonder, Peter Gabriel, Bono, ou encore John Legend. Depuis ses débuts il milite pour créer des ponts entre l’Afrique, les Caraïbes et les Etats-Unis. Panafricain dans l’âme il transmet ses valeurs dans ses textes, qu’il chante notamment en swahili.

A Casablance, un salon international du livre

Depuis jeudi 9 février, le 23e salon international de l’édition et du livre de Casablanca a ouvert ses portes. C’est notamment un espace de rencontres entre les professionnels du livre et de l’édition qui s'y réunissent entre autres pour discuter des questions de droits d’auteurs. Plus d’une dizaine de pays africains devraient être représentés par leur ministre de la Culture. En tout c’est plus de 700 exposants qui sont présents à cette occasion dans la ville souvent décrite comme la capitale économique du Maroc.

Mais ce salon présente aussi un programme riche de rencontres et de débats entre les auteurs et le public. L’institut français, par exemple y participe en organisant les nocturnes du Salon. Parmi les invités de cette année, le franco-rwandais Gaël Faye. Après plusieurs albums hip hop, il a sorti son premier roman en septembre 2016. Un récit d’enfance à Bujumbura dans les années 1990, où les guerres du Burundi et du Rwanda explosent.

Joseph Tonda à l'honneur à l'université de Libreville

Dans les livres toujours, mais cette fois du côté de l’université de Libreville au Gabon, deux journées sont consacrées à l’auteur et professeur Joseph Tonda jeudi 16 et vendredi 17 février. Cité parmi les 50 personnalités africaines les plus influentes en 2016, Joseph Tonda est professeur titulaire de sociologie à l’Université Omar Bongo à Libreville, où se déroulent ces deux journées d’étude.

L’occasion de plonger dans les œuvres de cet intellectuel qui produit tout autant des essais que des œuvres de fiction, ancrées sur le continent et notamment au Gabon.

Notons son dernier essai paru l’année dernière, L’impérialisme postcolonial, critique de la société des éblouissements, dont Anne Bocandé conseille vivement la lecture.

Foire d'art à Cape Town, en Afrique du Sud

De vendredi 17 à dimanche 19 février se tient au Cape Town International Convention Centre la cinquième édition de la Cape Town Art Fair, la foire d’art de Cape Town. Plus de 70 galeries d’art du pays et de l’étranger y sont présentes pour donner un coup de projecteur sur les tendances de ce qui est créé par les artistes africains et ceux des diasporas.

Tumelo Masaka a été nommé comme curateur en chef de cette 5e édition. Ce curateur indépendant, né en Afrique du Sud, a beaucoup travaillé aux Etats-Unis.

Pour la Cape Town Art Fair il dirige notamment le projet Tomorrows/Today consacré aux artistes émergents d’Afrique et des diasporas. La dizaine d’artistes choisis vient notamment du Kenya, d’Afrique du Sud, du Zimbabwe, ou encore de Madagascar.

Pour n’en citer que deux, notons la présence d’œuvres de Joël Andrianomeariso, qui est représenté par la Sabrina Amrani Art Gallery de Madrid, ainsi que celle du kenyan Onyis Martin. Ce jeune peintre et sculpteur de 29 ans travaille beaucoup autour des thématiques de la migration ou de la corruption des élites. Et puis du côté des galléries d’art présentes c’est aussi un beau panorama d’institutions du continent venant d’Ethiopie, de Côte d’Ivoire, d’Ouganda et bien sûr d’Afrique du Sud.