Jean-Pierre Bekolo a officiellement reçu le Prix Prince Clauss, mercredi dernier, des mains du prince Constantin des Pays-Bas, au cours d’une cérémonie qui s’est tenue au palais royal à Amsterdam, en présence de plusieurs membres de la famille royale néerlandaise.
A l’annonce de cette distinction le 3 septembre 2015, la Fondation Prince Claus indiquait dans un communiqué que «les films de Jean-Pierre Bekolo renouvellent le cinéma et bouleversent les conventions cinématographiques. Bekolo réalise des thrillers érotiques de science-fiction et des satires politiques particulièrement caustiques, mais aussi de fins documentaires sur des figures emblématiques de la culture africaine. Caractérisés par un style spectaculaire et un contenu sociopolitique d’une grande profondeur, ses films offrent une image neuve de l’Afrique et des philosophies africaines».
Pour le réalisateur de Quartier Mozart (1992), cette récompense «est une espèce de Prix Nobel dans les arts pour les non Occidentaux. Ce qui est génial avec ce prix, c’est que ce n’est pas facile pour ceux qui, comme moi, ont opté d’opérer en dehors de tout système d’obtenir une quelconque reconnaissance, surtout dans le domaine du cinéma», peut-on lire dans les colonnes du quotidien Mutations en kiosque vendredi 4 décembre 2015.
En rappel, Jean-Pierre Bekolo figurait parmi le 11 lauréats 2015 du Prix Prince Claus qui récompense chaque année des «réalisations exceptionnelles» dans le domaine de la culture et du développement. On lui doit notamment Les Saignantes (Etalon d’argent au Fespaco en 2007, année de sortie du film), Le président (2013) et A la recherche d’Obama perdu, son dernier documentaire projeté en juin dernier à l’institut Goethe à Yaoundé.
La Fondation Prince Claus soutient depuis 19 ans la liberté d’expression culturelle dans le monde entier. Ses prix sont attribués à des personnes individuelles, des groupes et des organismes dont les actions culturelles ont un effet positif sur le développement de leurs sociétés.