Le réalisateur camerounais était récemment l'invité d'un talk à l'Institut Goethe à Yaoundé.
Occasion de s'étendre sur ses différentes activités.
L'autre facette de Jean-Pierre Bekolo, ou plutôt l'autre de ses casquettes que beaucoup ignorent. Il était l'un des invités spéciaux de la 5e édition des Rencontres d'arts visuels de Yaoundé (RAVY). A cet événement culturel, il a présenté son installation « Welcome to applied fiction » révélée à Berlin cette année, et une série de photos de son autre installation vidéo « Une Africaine dans l'espace », dévoilée au cours de l'exposition « Diaspora » au Musée du Quai Branly à Paris en 2007. Même quand il se lance dans l'art contemporain, Jean-Pierre Bekolo ne va jamais bien loin du cinéma. Le 7e art était justement au cœur de son « talk », organisé le 27 juillet dernier à l'Institut Goethe.
L'auteur de « Quartier Mozart » (1992), « Les saignantes » (2005), « Le président » (2013) entre autres, s'est étendu sur l'évolution de sa carrière et sur comment l'idée de réinvention a influencé son art, depuis ses débuts en tant que monteur vidéo à la télévision nationale, à l'époque où ce média vivait ses premières heures au Cameroun.
Sa vision du cinéma camerounais actuel, son opinion sur le cinéma dit indépendant et la notion de capitalisme dans le 7e art, sa vie d'enseignant dans des universités comme Duke University aux États-Unis, ont également été abordés durant la discussion. Sans omettre cet autre volet que le réalisateur aime à embrasser, à savoir le documentaire.
Au terme de près de deux heures d'échanges autour de l'œuvre de Jean-Pierre Bekolo, CT a rencontré le cinéaste camerounais, lauréat en 2015 du prestigieux Prix Prince Claus qui honore des personnalités et des organisations reflétant une approche contemporaine et progressive sur les thèmes de la culture et du développement.