Marie-Michèle K. s'est donnée en spectacle jeudi dernier dans l'entreprise d'un homme n'ayant pas tenu à sa promesse de recruter son cadet si elle cédait à ses avances insistantes.

C'est en 2021 que Fabrice T., promoteur d'une entreprise à Bonabéri (Douala IV), rencontre Marie-Michèle K., infirmière diplômée d'Etat, en service dans une clinique à Bessengue (Douala 1). L'homme, âgé aujourd'hui de 52 ans, fait une cour assidue à la quasi- trentenaire, sans succès. Ils restent néanmoins en contact En novembre dernier, cette relation prend un tour inattendu, suite à un problème que Marie-Michèle pose à son dragueur: son petit frère vient de terminer une formation dans le secteur de l'industrie métallique, et elle aimerait que Fabrice le recrute. Le cadet en question est ce qui s'appelle dans le métier, un tourneur. Fabrice répond que si elle arrête de le << tourner » lui, il exaucera ce souhait Marie-Michèle va finalement céder. Plus d'une fois.

C'est au deuxième rendez-vous << concrétisé>> qu'il demande le dossier du petit frère. En fin novembre, il promet que le recrutement se fera << bientôt ». Entre-temps, il continue de bénéficier de sa part du «< contrat >>.

En janvier 2023, Fabrice T. voyage pour l'Europe, où il doit acheter du matériel pour son entreprise. Marie-Michèle a été convaincue que de retour de ce déplacement, l'homme recrutera son frère. D'autant plus que durant ce séjour, elle garde le contact avec le chef d'entreprise. Mais la relation va, à nouveau, prendre un tour déroutant

Depuis le retour de Fabrice au pays, il y a environ deux semaines, Marie-Michèle n'arrive pas à le joindre. Le numéro de l'infirmière a été apparemment bloqué. Le numéro de fixe marqué sur la carte de visite du sieur T. passe, mais sa secrétaire est une vraie digue. Les tentatives de joindre son patron échouent en continu. Excédée, Marie-Michèle a décidé d'aller à Bonabéri jeudi dernier.

Le vigile à l'entrée de l'entreprise l'a reconnue et l'a laissée passer. La secrétaire à l'intérieur l'a reconnue, mais a fait barrage. Le ton est monté. Haut. La sécurité sera finalement appelée. Invitée à partir, Marie-Michèle résiste. Elle est alors traînée hors du bureau du boss. Dans la cour, sa fureur monte d'un cran et c'est l'esclandre total: la jeune femme se déshabille, non sans révéler avec force hurlements les détails de l'accord que Fabrice T. n'a pas respecté...Le commissariat central n°3 est saisi et dépêche des éléments sur les lieux.

Il ressort des auditions que Marie-Michèle ne veut même plus du recrutement de son frère. Mais plutôt un dédommagement conséquent pour les près de six mois qu'elle vient de passer en relation conditionnée avec Fabrice. Elle a porté plainte.