1- Il doit être plus jeune. Le principe élémentaire pour un gigolo, c’est d’être plus jeune que sa compagne. Pas les ways qu’on raconte qu’on est jeune de 7 à 77 ans-là hein, nooo. Mais à la base, il faut quand même être majeur et dans l’idéal, être dans la tranche d’âge de 21 à 35 ans. Le timing parfait pour les Don maters en quête du ntôn (goût).
2- Il doit sortir avec les femmes mûres. Mollah, les cibles principales d’un gigolo ce sont les maters. Les femmes qui sont perchées bien au-dessus de son âge, avec 12 ans d’écart minimum. Ah oui oui ! Ce qui prouve qu’elles auraient pu le born. Pas les ways d’à peine 5 ans d’écart d’âge qui se baladent ici dehors. Mais bon, le plus important chez les cibles du gigolo, ce sont les dos.
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3- Il doit flirter avec des pointures. Si un gars come out avec une mater qui n’a pas d’argent, Mollah ce n’est pas un gigolo. Non, ne l’appelez plus comme ça. Au Mboa, sortir avec une mater alors qu’on est tout jeune, c’est comme faire l’ivou. Mais si la mater-là lui offre un toit, des dos et une assurance vie, ça change tout. C’est là même-même, le but de tout gigolo, la prise en charge. Qu’importe ce qu’on pensera de lui.
4- Il doit dépasser la honte. Le cœur d’une djomba c’est quoi, quand celui d’un gigolo bat ? S’il y a des gigolos qui ne s’assument pas encore, ce sont des amateurs. Au Cameroun, les vrais ne se cachent plus. A la FAC, au Kwatt, dans les snacks, ils s’affichent Hoha. Prenez des photos, lancer les commérages et faites des commentaires sur leur statut, c’est pour vous là-bas. Tant qu’ils sont chauds, le reste n’a pas d’importance.
5- Il doit être chaud à mort. Le vrai gigolo ne lap pas avec le style. L’accoutrement fait partie de ses devoirs de jeune amant. Normal, pour come out avec une mater qui a les dos, il faut qu’il soit désormais à la hauteur (donc présentable). Au départ il peut être sale et négligé, mais une fois que le statut a changé, le look suit une fois. Est-ce que c’est un problème de dos ? La mater le met à l’aise !
6- Il doit jouer au mongshung. Mollah l’autre principe fondateur du gigolo c’est de savoir cacher sa peine. Il know pertinemment qu’il est un pauvre gars pris en charge (une minute de silence aux enfants de l’UNICEF). Mais dès qu’il voit ses potes hein, ça devient la java. Il dépense sans compter et est toujours de bonne humeur. La vérité c’est que les gigolos ont toujours une période de liberté, après quoi, ils back en garde à vue.
7- Il doit s’exécuter. En Afrique comme au Cameroun, la tradition veut que ce soit l’homme qui assure la sécurité (alimentaire, bien être) à sa compagne. Pareil, pour la prise des décisions, c’est l’homme qui porte le pantalon, mais c’est le contraire chez les gigolos. Les gars jouent les coursiers et se tiennent à carreau. Vu sa position, ce n’est pas un débat. Pour les experts, ils font la cuisine voire la lessive. De vrais agents d’entretien, si vous voyez ce qu’on veut dire…
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8- Il doit assurer au lit. Fini de tourner autour du pot. Passons maintenant à la partie pratique. Le gigolo c’est le bon gars des Don Maters. Non pas parce qu’il est attentionné et prévoyant en terme de dos hein…Non c’est le « Bon coup ». Ses tâches de ménage ne sont que secondaires. Le plus important c’est qu’il assure dans la chambre, et selon les désirs de la mater. Sous leurs airs de jeunes frimeurs, parfois mous, ne tentez pas ! Ce sont des gars puissants, infatigables avec et surtout souriants comme des enfants.
9- Il ne doit jamais faire d’enfants. Mollah est-ce que tu as déjà entendu dire qu’un gigolo a enceinté sa compagne ? C’est que celui-là n’en est pas un vrai. Le gigolo qui se respecte doit toujours se rassurer de ne pas rendre la mère d’autrui bèlè. Au contraire, si sa compagne à ses enfants, il doit plutôt s’en occuper. Par exemple, les préparer et les conduire à l’école. De temps en temps, les bring au manège ou au glacier. Pas les histoires que les djombas font jusqu’à revendiquer l’alliance.
10- Il ne doit jamais s’engager. Paaardon, le mariage ce n’est pas pour lui. Ce sont les dérapages des djomba là-bas. Le gigolo doit savoir s’en tenir au business plan. Offrir du plaisir à sa compagne et obtenir une compensation matérielle. Ni plus, ni moins. Dans ce cas, vous ne verrez jamais le gigolo camerounais proposer d’aller voir les parents de sa compagne. Or, si par hasard, il les tamponne, il joue le major d’homme et pis c’est tout. Parce qu’au-delà de son sponsor, lui-même entretien sa vraie relation ailleurs… Tu croyais quoi Mollah ? C’est strictement professionnel.
A une certaine époque, le ndolo était forcé au Cameroun. Selon les tribus, l’héritier du trône devait prendre les femmes de son pater pour épouses (excepté sa mère bio). Cette contrainte, lui assurait : puissance et prospérité. Mais avec la modernité, les ways ont changé et les gigolos sont nés. Jeunes et pauvres, leur sexualité à d’autres vices et des principes. L’important c’est de rester professionnel.