Les ayants-droit de l’art musical vont se concerter à Yaoundé sur l’adoption des statuts, du règlement général et sur la création de la nouvelle société.
Selon Cameroon Tribune en kiosque vendredi 8 septembre 2017, ce rendez-vous du samedi 9 septembre est une résultante de l’appel à l’apaisement dans le secteur de la musique lancé par Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture (MINAC), le 30 juillet dernier.
À cette date, apprend-on, une décision du MINAC créant et organisant une plateforme spéciale de travail pour la mise en place d’un organisme de gestion collective du droit d’auteur dans ce domaine affichait la volonté des plus hautes autorités de l’État de mettre un terme aux conflits incessants.
Un mois plus tard, la plateforme spéciale de l’art musical placée sous l’autorité du MINAC et présidée par Marie-Louise Abomo, magistrate hors hiérarchie, présidente de la commission d’arbitrage/MINAC, s’est penchée sur la difficile tâche qui l’attendait. Notamment celle d’examiner les possibilités de conciliation entre les membres des anciennes sociétés que sont la CMC et la SOCAM et surtout, établir un organisme de gestion collective du droit d’auteur de cette catégorie épousant toutes les tendances.
«L’assemblée générale constitutive de samedi est-elle une aube plus ensoleillée pour les artistes ? Du moins, c’est ce que tous espèrent et appellent de vive voix, après les drames en cascade vécus dans ce secteur. Entre institutions puis destitutions de PCA, querelles autour du leadership, répartitions en dents de scie (et parfois inexistantes) aux ayants-droit», commente Cameroon Tribune.
Aujourd’hui, des voies de résolution sont donc à envisager. Comme l’a expliqué Prince Ndedi Eyango, artiste-musicien, président de la commission de l’organisation de cette assemblée générale, le but de cette rencontre au Palais des Congrès est «de faire des propositions de statuts, de règlement général, de code électoral, de création d’une nouvelle société du droit d’auteur aux ayants-droit, afin qu’ils les adoptent».
Il précise cependant qu’il n’y aura pas d’élections, mais qu’un conseil d’administration consensuel regroupant toutes les sensibilités devra être mis en place, pour une durée à déterminer. S’il reconnaît qu’il n’est pas possible de faire l’unanimité, Prince Ndedi Eyango explique que plus de 2000 artistes ont déjà souscrit à l’idée de création d’une nouvelle société, prônée par la plateforme spéciale. Des ambitions en vue, pour permettre à tous de traverser enfin cette période de crise de l’art musical, analyse le journal.