C’est un véritable revirement de situation qui s’opère dans le domaine de l’art musical en faveur de la Cameroun Music Corporation (CMC).
Au sortir d’un conseil syndical extraordinaire tenu à Douala le 22 décembre 2015 par des syndicats et des artistes, il ressort que ces derniers veulent le rétablissement de la CMC
Des raisons multiples ont motivé cette décision. «La CMC détient le portefeuille des usagers le plus important; la signature des accords de réciprocité avec les sociétés étrangères de droit d’auteur de l’art musical, la constitution sous séquestre des grands usagers de l’art musical depuis huit ans, lesquels sont évalués à une dizaine de milliards de FCFA.
Nous souhaitons que la CMC soit rétablie dans ses droits et qu’un consensus soit autour d’elle», plaident les artistes dans les colonnes du journal Le Messager paru le vendredi 15 janvier 2016.
Elvis Kemayo dirigeant du Syndicat des musiciens et ayant droits de musique du Cameroun (Symac) a signé une correspondance le 28 décembre 2015 dans laquelle il explique que «le Comité de suivi des mesures d’assainissement de la gestion des droits d’auteurs de l’art musical demande que la CMC soit rétablie dans ses droits en application des arrêts de la Cour Suprême, demande un consensus ouvert autour de la CMC pour la mise en place d’un comité de transition générale et invite les autres syndicats à rejoindre la marche dans le but de sortir de la crise qui mine le droit d’auteur de l’art musical depuis huit ans».
Par ailleurs, Isidore Tamwo administrateur de la Société Camerounaise Civile de Musique (Socacim),Louis de Koum administrateur de la Socacim, Moussa Haïssam producteur, Njume Looko auteur compositeur ont dans des correspondances individuelles saisi San Fan Thomas co-coordonateur de la Socacim pour signifier leur démission de cette structure mise sur pied au cours d’une remise de guitare au Ministère des arts et de la Culture.