Il peut se passer des choses vraiment contraignantes ou du moins voulues par la vie. Elles nous mettent d'habitude dans une position embarrassante, mais il faut faire un choix et souvent vite. La dame dont l'histoire est racontée ci-dessous en est la preuve.

J'ai 33 ans et j'ai perdu mon époux à 28 ans dans un accident de la circulation. Il y a deux ans, donc à mes 31 ans, alors que j'étais à l'hôpital au chevet de mon père qui s'était fait opérer, j'ai fait la connaissance d'un monsieur de 42 ans qui lui était au chevet de sa femme, malade d'un cancer.

Nous avons sympathisé et de rendez-vous en rendez-vous, nous sommes tombés amoureux. On a entamé une relation. Je connaissais mes limites en tant que tchiza et j'avais un grand respect pour son épouse. Un jour, alors que j'étais au boulot, un numéro inconnu m'a appelée, c'était la dame, elle voulait me voir. Apparemment, elle avait fouillé dans le téléphone de son mari et s'est rendue compte que nous sortions ensemble. On s'est fixé un rendez-vous dans un lieu public et j'y suis partie.

Elle a fondu en larmes en me voyant et mon cœur s'est brisé. Je me suis mise à genoux, moi aussi en larmes et je lui ai demandé pardon pour tout le mal que je lui ai fait en ayant une relation avec son mari. Elle m'a regardée et m'a aidée à me relever. Elle m'a dit que je n'ai pas d'excuses à lui demander, au contraire elle voulait me remercier, car ça fait longtemps qu'elle n'avait pas vu son mari aussi heureux. Elle m'a dit que depuis l'annonce de son cancer, son mari avait perdu goût à la vie, il était devenu l'ombre de lui-même, il refusait d'accepter cela et ça la rendait malheureuse.

Mais depuis qu'il m'a rencontrée, il est heureux et même à la maison, l'atmosphère a changé. Elle m'a dit qu'en lisant nos conversations, elle a vu le respect que j'avais pour elle et elle a compris que j'allais être une bonne femme et une bonne mère pour ses enfants. Un soir, elle a organisé un dîner chez eux et m'a invitée en me demandant de ne pas en parler à son mari. J'avais peur, mais une amie m'a dit de partir. Je suis allée et le type était surpris quand je suis entrée. La dame a dit à ses enfants que voici votre mère et à son mari voici ta femme, quand je ne serai plus là, c'est elle que tu dois épouser. J'étais gênée et j'ai fondu en larmes.

6 mois après, elle est décédée et on a fait tous les rituels de purification. Aujourd'hui, mon mari et moi sommes officiellement mariés et nous vivons avec tous nos enfants, 7 au total. Je reçois des paroles bIessantes de la part des sœurs de l'ex-femme de mon mari disant que j'ai tué leur sœur pour garder son mari, j'ai gâché ses derniers jours, elle est morte étant triste et que je vais voir comment elle va me hanter, je n'aurai plus jamais la tranquillité, elles vont porter plainte pour assassinat, je ne mérite pas de venir m'installer sur la sueur du front de leur soeur...

Ce qu'elles ne savent pas, c'est que j'ai eu la bénédiction de leur sœur avant son départ et dernièrement, j'ai rêvé d'elle, elle me souriait en me disant au revoir. Je voulais partager cette expérience de ma propre vie avec vous tous. Avoir été tchiza n'est pas une fierté pour moi, je tiens à le préciser, mais des fois les circonstances de la vie peuvent te balancer là.