Demain la Saint-Valentin ! Tandis que certains se remuent les méninges pour dégoter de bons plans, d’autres n’y ont pas la tête. Vénus devra repasser… Le manque d’attention particulière à cette occasion est rarement partagé par les deux conjoints. En général, c’est l’un des deux qui n’y accorde pas la moindre importance, ce qui nourrit des frustrations. «Je suis en couple avec mon partenaire depuis deux ans.
Au tout début, il m’a fait savoir que célébrer les anniversaires ou la Saint-Valentin n’avait aucun intérêt pour lui. J’ai pensé qu’il rigolait. A notre première Saint-Valentin, je lui ai apprêté un beau cadeau. J’espérais une surprise de sa part. Mais rien ! J’ai eu l’air complètement ridicule avec son cadeau en main. Il a dit merci. Cependant, il m’a fait une remarque qui me reste encore à travers de la gorge. Il a dit, pourquoi tu perds ton temps et ton argent dans ces bêtises ? », raconte Judith G, 26 ans.
La jeune fille devient encore plus amère quand, le 15 février, ses copines se retrouvent pour se raconter les folies consenties par leurs amoureux et exhibent les présents reçus la veille. « Il m’arrive de penser qu’il fête la Saint-Valentin avec une autre que moi. Mais, n’ayant pas de preuve, je reste observatrice », avoue Judith. Célia T. n’a pas la même patience. La jeune femme a essayé, la douceur, les caprices, les bouderies, l’affrontement verbal, la bagarre, rien n’y a fait. « Mon compagnon est un authentique villageois, l’anti-modèle du romantisme. S’il était vieux, je comprendrais ! Parfois, je me demande s’il m’aime vraiment », s’inquiète la secrétaire de direction. Celle-ci ne se sent pas différente des célibataires endurcies pour qui, la Saint-Valentin peut être le jour le plus stigmatisant de l’année. Ce jour-là, les célibataires ont droit à des regards condescendants ou compatissants des couples qui, eux, étalent leur amour au grand jour.
Ne pas forcer la main
Face aux allergiques à la Saint-Valentin, des sociologues recommandent de ne pas forcer la main. Car, d’après eux, il n’est pas constructif de passer deux heures au restaurant si le ou la partenaire ne se sent pas à son aise. Une thèse absurde pour Diane, 24 ans, qui applique la tolérance zéro pour les hommes qui n’essaient pas de faire preuve de romantisme le 14 février. « On n’a pas le temps d’être romantique toute l’année. Le 14 février est l’occasion de remettre les bons souvenirs sur la table, de se faire pardonner, d’établir des projections et de retomber amoureux de la personne qu’on aime », déclare Diane, l’air coquine.
Pascal D., lui, n’essaie pas de se défendre du fait ne pas lever le petit doigt pour cette fête. Le comptable considère simplement que la Saint-Valentin est une espèce de piège, une spirale qui n’en finit jamais. « Quand bien même vous faites un effort, à un moment, ce ne sera plus suffisant. Votre compagne se plaindra du fait que vous lui offrez la même carte, ou les mêmes fleurs ou les mêmes chocolats chaque année. C’est lassant ! », s’énerve le trentenaire.