Culture of Wednesday, 27 July 2016

Source: auletch.com

Life Gala: Une soirée de charité en l’honneur des orphelins

couverture de la soirée LifeGala couverture de la soirée LifeGala

Hello Kristelle. Comment tu te sens à quelques jours du Life gala ? Peux-tu te présenter ?

Coucou, je me sens bien. J’ai hâte d’y être. Je me présenterai avec plaisir. Kristelle Elong, 16 ans, 2e année universitaire en commerce international et fondatrice de l’association Love Is Free for Everybody.


D’où t’es venu l’idée de créer l’association LIFE ? Et pourquoi la cause des orphelins ?

J’ai décidé de créer LIFE lorsque mes études secondaires se sont achevées. Etant élève au Collège Libermann, j’ai très vite été en contact avec l’univers du social.

Chaque année, à l’occasion de la nativité, nous passions la journée avec des enfants d’orphelinats différents au Collège et des dons étaient envoyés aux centres d’accueil de la ville par l’intermédiaire de l’établissement.

Les orphelins parce que je pense qu’on devrait toujours souhaiter être pour les autres, ce qu’on aurait voulu que quelqu’un soit pour nous.

Aujourd’hui, je peux dire que j’ai une vision toute faite de mon avenir mais je sais que je le dois non seulement à mes parents mais aussi aux enseignants que j’ai rencontré sur mon chemin.

Les enfants dans les orphelinats n’ont pas nécessairement toutes les chances que j’ai eu de mon côté et en faisant ce que je fais, je partage d’une certaine manière avec eux ce que j’ai reçu en essayant au mieux de rester dans une optique où j’apprends d’eux autant, sinon plus qu’ils n’en apprennent de moi.

A quand remonte vos débuts ?

Nos débuts remontent à Octobre 2015. J’allais célébrer mes 16 ans et j’ai eu l’idée de poster un statut Facebook en demandant à mes amis s’ils m’accompagneraient dans ça, si jamais je décidais de concrétiser la chose.
Devinez quoi ?

24h plus tard, pas moins de 100 commentaires de personnes différentes, m’encourageant dans cette initiative.

J’avais peur, je me disais qu’il y’aurait trop de responsabilités pour moi toute seule. Mais au final, c’est tellement simple. Je ne regrette absolument pas de m’être lancée dans cette aventure.



Depuis janvier 2016, le hashtag #LIFEgala est partout. Peux-tu expliquer aux lecteurs le véritable objectif de cette soirée de gala du 30 juillet 2016 ?

Alors, le #LIFEgala est le symbole de notre communication digitale. La soirée en elle-même aura effectivement lieu le 30 juillet 2016, à la galerie MAM de Bonanjo – Douala.

L’objectif principal de cette soirée est de récolter des fonds qui seront reversés à nos associations partenaires telles que Rasp4Dev, qui formera les enfants dans les orphelinats pendant 12 mois à l’utilisation du Raspberrie (Micro-ordinateur), Scholarship For All, qui aide les jeunes camerounais dans le cadre de la poursuite de leurs études en cas de soucis financiers, et CLAPO qui se charge du côté nutritif, tout en mettant l’accent sur l’aspect sanitaire de la vie des enfants dans les orphelinats.

On parle beaucoup de ce que vous faites mais dis-nous comment se déploie la team LIFE sur le terrain ?

Concrètement, LIFE organise une visite à la fin de chaque mois dans un orphelinat afin d’y mettre sur pieds des ateliers divers en fonction de la disponibilité des LIFE Coach.

Quelles sont vos réalisations jusqu’ici ?

En 10 mois d’existence, LIFE a touché plus de 200 enfants, donné naissance à une communauté de plus de 1500 adhérents à travers le monde et est présente au Cameroun par notre ambassadeur le Docteur Nyobe Evrard, en Côte d’Ivoire par notre ambassadrice Sakina Traore et en France par notre représentante Hilary Ndjenje.

Notre programme LIFE Ambassador nous permet donc d’être présent dans plusieurs pays et d’y mener des activités caritatives.

On entend parler des ateliers de leadership, de peinture et de développement personnel lors les descentes dans les orphelinats. Dis-nous tout…
Les ateliers de leadership sont généralement organisés par des personnes exerçant la profession de coach en développement personnel dans la vie de tous les jours.

En réalité, on essaye de rester ouvert à tout ce qui pourrait d’une quelconque manière, être lucratif pour les enfants. D’où les ateliers de peinture et autres.

Et les coachs dans toute cette aventure, qui sont-ils ? Tout veut savoir.

Alors, les LIFE Coach. Ceux sans qui LIFE ne serait rien du tout. Je pense ici à Marco Mbella, CEO d’Arch Conseil et Jenny Nkum, CEO de Women Leadership Network par exemple qui organisent et gèrent les ateliers de développement personnel lors des descentes.

Par ailleurs, des ateliers de toutes sortes sont organisés afin de rester dans l’optique de base qui est d’apporter un plus aux enfants, de leur apprendre quelque chose de nouveau qui pourra leur servir dans la vie.

En ce sens, des ateliers de peinture, de dessin, de calculs, sont organisés. Egalement, des ateliers d’agriculture avec Flavien Kouatcha, d’informatique avec William Elong et Yves Tamu, des ateliers sur les droits des enfants par Ursulle Wonje et plusieurs autres types d’ateliers sont organisés.

Ce que je trouve vraiment fascinant lors des visites, c’est la façon dont on apprend. On se dit qu’on le fait pour les enfants mais on finit par en apprendre plus qu’eux à travers les différents ateliers. (Rires).

Et les autres membres de l’association…

On a tendance à croire que LIFE c’est moi alors que je ne suis que celle qui a eu l’idée. Dans les faits, LIFE c’est non seulement Kristelle Elong mais aussi et surtout Alamine Mahamat, Alicia Edjimbi, Melissa Menye, Rose-Audrey Njoume et Philippe Olivier Pom.

Rien de tout ceci n’aurait vu le jour sans eux. Au départ, on ne connaissait pas vraiment. Nous avons appris à nous connaître avec LIFE et aujourd’hui, bien plus qu’une association, nous formons une famille.

Tu t’es engagée dans l’une des causes les moins médiatisées au Cameroun en occurrence la défense des droits des orphelins.

Quelles sont les difficultés que tu rencontres au quotidien ? Et comment les surmontez-vous au sein de LIFE ?

En termes de difficultés, sincèrement, je n’ai eu aucuns soucis jusqu’ici. Très souvent on se plaint du problème de financement mais la seule chose que LIFE me coûte reste me 250-500 de taxi pour arriver dans les orphelinats et de quoi acheter des papiers formats, des bonbons, bref rien d’extraordinaire.

En tout, ça ne coûte pas de l’or.Je pense qu’on devrait démystifier le social. Cesser de pratiquer le culte du financement comme s’il fallait à tout prix posséder des millions pour avoir un impact positif au sein de sa communauté.

Entre nous, LIFE ne bénéficie pas de l’appui ou d’une quelconque aide des autorités en la matière ? Services sociaux ou toute autre entité évoluant dans le même domaine que vous ?

Rires, j’attendais cette question. Je vais vous décevoir, LIFE ne bénéficie d’aucun appui particulier. Comme je l’ai dis plus haut, on a trop longtemps mystifier les choses simples.

Avant de se séparer, explique nous le slogan de LIFE, « Ensemble, soyons le changement ! »

« Ensemble, soyons le changement! » est naturellement née de ma citation préférée: « Be the change you want to see in the world ». Aujourd’hui, la jeunesse n’a qu’une chose à la bouche « Emergence 2035 ».

Mais plus on l’écoute, plus on se rend compte qu’elle attend une émergence venant du gouvernement. Pourtant, tout commence ici. Si toi et moi, décidons de changer les choses, et qu’ensuite elle et lui décident de nous imiter, ainsi de suite, on parviendra à cette émergence.

Parce que l’émergence a commencé il y a bien longtemps. Le développement c’est l’enfant de 8 ans qui jetait des papiers par terre hier et qui se dirige vers une poubelle aujourd’hui. Vous allez trouver que j’exagère, mais encore, cessons de mystifier les choses simples et ensemble soyons le changement !


Merci Kristelle pour ton temps. As-tu un dernier message à faire passer aux lecteurs ?

Je t’en prie, c’est normal. Merci à vous de bien avoir voulu me recevoir et surtout merci aux letchois qui ont pris la peine de lire cette interview.

L’émergence 2035 là, ça va passer par nous. Travaillons ensemble pour un Cameroun rayonnant. Nous le devons aux générations futures.

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