L'enceinte de la morgue de l'hôpital Laquintinie a refusé du monde, jeudi, à la levée du corps de Lisa T. Il était difficile de se frayer un chemin dans cette marée humaine habillée de noir pour la plupart. «A la vue du cercueil, c'étaient des pleurs, des cris. La tristesse se lisait sur des visages. Il était difficile de rester insensible à cette douleur», rapporte une radio locale.

Parmi les artistes présents, Koti François, Nicole Mara, Sam Fan Thomas, Erico, tous de noir vêtus. C'est à 12 h 30 que le corps de Liza T est levé. Une fois la dépouille installée dans le hall, une messe de requiem a été dite, par un prêtre réquisitionné par la famille pour la circonstance. Quelques minutes après, le cortège s'est dirigé vers le domicile familial de la défunte, à la cité de la paix.

Artiste musicienne camerounaise, Liza T entre en studio en 1990 et sort son tube «Nostalgie» en 1992. Ce dernier est constitué de dix titres. Elle décède sans n’avoir jamais eu le temps de publier son deuxième album intitulé «Mélodie» qui, dit-on, était presque prêt, mais attendait encore quelques retouches de l'artiste bloquée entre temps dans son lit par sa longue maladie.

Portée disparue du monde du showbizz pendant plusieurs années, c’est avec une vive émotion que ses compatriotes la découvrent le 2 juillet 2015, mal-en-point, méconnaissable, dans l’émission humanitaire «Regard social» diffusée sur la chaine privée Équinoxe télévision. Souffrante visiblement de goitre et de dépression nerveuse, la célèbre artiste a bénéficié de la solidarité humaine. Finalement, la maladie a eu raison d’elle.