Culture of Tuesday, 21 June 2016

Source: auletch.com

MaZikCamer, l’univers renversant d’Alan

Mazik d'Alan,jeune artiste camerounais Mazik d'Alan,jeune artiste camerounais

« Toute la musique urbaine CAMER revisitée par Alan : Musiquiste, derisioniste, je m’en foutiste, tweetiste, chroniquiste, et j’en passe-iste ». Tout est dit sur la mini-biographie d’Alan sur Twitter (@MaZikCamer).

Rencontre avec un jeune artiste camerounais de part les chroniques audio postées sur internet. Véritable poil à gratter, il n’hésite pas à tourner en dérision les lyrics des acteurs de la scène musicale urbaine camerounaise quitte à s’attirer leur colère.

D’ailleurs, il s’est passé d’une photo illustrative pour cet entretien. Anyway, le gars d’Ongola nous parle de ses débuts dans le podcasting, ses délires sur Soundcloud et ses futurs projets.

Rencontre avec Alan…Camerounais !

Bonjour Alan. Comment tu vas ? Peux-tu te présenter aux letchois ?

Bonjour Au Letch. Je m’appelle Alan, jeune camerounais…jeune (Sourires) et chroniqueur principal chez « MaZik Camer.

Une année s’est écoulée depuis tes débuts sur Soundcloud. Avant de commencer, explique aux letchois comment tu en es arrivé là. D’où t’es venue cette idée de tourner en dérision les lyrics des acteurs de la scène musicale urbaine camerounaise ?

Sans vouloir me vanter (se redresse et réajuste ses lunettes) ca fait un peu plus d’un an déjà. J’ai commencé tout seul dans ma chambre, je m’amusais à me moquer des textes de rappeurs depuis très longtemps. Puis un jour, je me suis dit que peut être d’autres personnes partageaient les mêmes observations stupides que moi. J’ai pensé à un moyen de rendre le tout comestible et je l’ai mis à disposition du public sous forme de petites chroniques sur internet.

Dirais-tu que tes chroniques ne sont qu’un prétexte pour promouvoir la musique urbaine camerounaise ?

Par la suite, oui. Je m’étais toujours dit que si j’arrivais à toucher des gens à travers mes chroniques, je devais m’en servir pour vendre un peu mieux la musique urbaine camerounaise.

Qu’est ce qui dicte tes choix ? C’est-à-dire que hein, comment tu fais pour choisir le prochain artiste que tu vas tacler ?

Je n’ai pas vraiment de critères. Plus ton texte est sérieux plus c’est facile pour moi de le tourner au ridicule. Sinon, c’est en fonction de ce qui atterrit en premier dans mon oreille.

Les gens te contactent forcément depuis le début de tes délires hebdomadaires. Quels sont les retours du public depuis que tu t’es lancé dans cette aventure ?

Au début les retours étaient 50/50. Il y a ceux qui critiquent en mal parce qu’ils ne comprennent pas forcément mon angle de vue, ou encore n’ont pas la même sensibilité à mon humour.

Mais avec le temps, je pense que la plupart ont adhéré et les retours sont très bons des fois mieux que ceux auxquels je m’attendais.

Pour moi, les meilleurs retours sont ceux qui me disent « Tu m’as fait découvrir cette chanson…”. En ce moment, je considère que j’ai rempli ma mission (d’un air sérieux).

Et les artistes dans tout ce cirque. Ça ne t’a pas valu les foudres de certains ?

Bien entendu! Mais pas tous quand même. Je n’ai pas reçu de menaces de mort ou de promesse de baston. Néanmoins, j’ai eu quelques retours un peu violents sur les réseaux sociaux mais je peux comprendre.

Ils mettent beaucoup de temps dans ces chansons pour qu’un petit rigolo vienne chercher la petite bête. (Rires) Mais en général, eux-mêmes sont satisfait et me disent que sur le coup, ils n’avaient pas vu ca de la sorte et qu’au final, ils ont ri…donc c’est cool.

En écoutant tes chroniques, on se rend compte qu’il y a un véritable travail de fond. D’yeux à yeux mollah ! Entre le montage, les répliques, les prises de voix, tu fais ça tout seul ? Dis-nous tout.

Malheureusement, je fais tout seul…physiquement seul parce que dans ma tête il y a toute une équipe de production. Chacun prend le contrôle à son tour. (Rires). Au final, c’est très amusant pour moi, même si à certains moments j’ai honte de réécouter certaines chroniques parce que je me rappelle à quel point j’avais l’air stupide à me donner la réplique tout seul chez moi.

En termes de matériel, qu’est-ce que tu utilises pour réaliser tes chroniques ?

Déjà la volonté, un micro, un ordinateur, un peu de temps à perdre et juste un zeste de folie.

Concrètement comment tu organises ça ?

Le plus beau dans tout ça c’est justement que je n’organise pas. Il y’a eu des chroniques que j’ai enregistré deux minutes après avoir eu l’idée, et certaines sur lesquelles j’ai planché presque toute la semaine.

Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de travailler mais pour moi il fallait que ça reste fun d’abord sinon ça n’aurait pas été intéressant. Par la suite, j’ai remarqué que les chroniques sur lesquelles j’avais beaucoup « flex » n’avaient pas eu autant de retours que les autres.

Du coup, j’ai continué avec les impro.

Alan, on a aussi remarqué que tu fais souvent appel aux guests. Nadia Kimberley, Dez Le Psychopath, Kouonkouop pour ne citer qu’eux. Qu’est-ce-que tu recherches en les intégrant dans ton univers ?

Premièrement, je tenais à faire partager avec les internautes le point de vue d’autres personnes que moi, des personnes qui me faisaient et me font rire. Ensuite, c’était aussi un moyen de les faire connaitre et ce qu’ils font à travers MaZik Camer.

Il y a quelques temps, les letchois ont entendu dire que tu quitterais Soundcloud, la plateforme sur laquelle tu postes actuellement tes chroniques pour un site internet. A quel niveau est ce projet ?

Le projet est déjà mis en place. Le lancement est prévu pour très bientôt. Plus que quelques mois de patience et je reviens de plus belle. Cela dit, je me dois quand même d’organiser une chronique d’au revoir…quand on déménage, on dit quand même au revoir aux anciens voisins non ? lol

Et jusqu’où ira Alan ?

Euh…il n’ira pas très loin hein…du moins il m’a pas dit qu’il allait quelque part… (Rires). Sérieusement, je me lance très bientôt dans des podcasts vidéo sur la chaine Youtube ‘WE WHAT’.

Vous avez surement vu les premières vidéos de ma collègue, ‘Inconnue’. Cela dit, MaZik Camer ne s’arrête pas…pas de chance les amis artistes là.

Merci pour tes délires et tout le letch te souhaitent bon vent pour la suite.Un mot pour la fin

Souague (swagg)