L’air d’un caïd. Sur la pochette de son maxi-single « Raw Gold » (or pur en français), porté par le tube « Wule Bang Bang », Magasco joue les gros durs. Une image virile sans doute pour coller au commun des chanteurs de hip-hop.
Au fond, Magasco est un jeune homme au cœur tendre.
Il fond littéralement pour sa maman. « Mummy Love », un de ses singles, celui qu’il préfère, a-t-il confié à CT, est d’ailleurs dédié à sa chère mère. Cette complicité mère-fils se renforce alors qu’enfant, Magasco chante tous les dimanches à la chorale de l’église avec elle.
Parce que Tohnain Anthony Nguo de son vrai nom, est d’abord un chanteur gospel. « Quand tu chantes pour Dieu, ta vie est droite, elle a un sens.
Faire du hip-hop ne signifie pas que vous n’êtes pas un enfant de Dieu », reconnait l’artiste.
Il pense réconcilier le gospel avec cette particularité camerounaise qu’il apporte à l’afro-beat nigérian et au hip-hop. Dans ses chansons, Magasco, 28 ans, éprouve un malin plaisir à mêler l’anglais (et très souvent le pidgin) avec des paroles en français. « Wule Bang Bang » en est la preuve.
Cette chanson-vitrine de son opus, avec des soupçons de njang, rythme du Nord-Ouest (sa région d’origine) fait son succès et lui bâtit une réputation dans le milieu du hip-hop, sous les ailes de la maison de production Empire.
Au début des années 2000, Magasco forme avec Dablu et Klone, deux autres rappeurs du groupe « T-Drop », révélé par « Positive Vibrations », un célèbre programme ayant propulsé plusieurs artistes originaires de Bamenda.
Aujourd’hui, il rêve de révolutionner le hip-hop camerounais, et soyons fous, le hip-hop international.
Ci-dessous 'Wule Bang Bang' de Magasco...