« Vous pouvez maintenant passer la commande de votre kit pour la bouche de chez Dayana », c’est en résumé le message que Diana Bouli a posté sur les réseaux sociaux. La coach blonde, dans son attitude habituelle, a décelé des irrégularités dans sa démarche que voici.

Lady Dayana ! Le narcissisme avancé ! Ne le niez pas, je sais que dans vos têtes aigris, vous vous demandez pourquoi tout le monde veut créer sa marque ? C’est du narcissisme, mais aussi l’art subtil d’une quête d’immortalité, une envie occulte de graver un emblème quelque part.

Je ne peux pas dire félicitations à Diana Bouli, on ne félicite pas les fadaises et le travail mal fait. Son packaging est hideux, laid, etc. Bon ! On va se calmer. Je disais que les stars des réseaux sociaux sont conscientes de l’éphémère gloire des plateformes, alors il faut marquer le coup.

Quand on veut créer une marque forte, il y a toujours des règles à respecter. Le positionnement, la cible, la philosophie, le discours, et l’identité. Vu le prix, tu te positionnes comme une marque haut de gamme, qui dit haut de gamme dit cible riche, avec une philosophie inexistante, un discours inexistant et un packaging laid à mourir.

Peut-être vous comptez sur la sorcellerie pour vendre vos produits, mais sachez que peu importe le marabout que vous consultez, il ne sera jamais plus fort que les marabouts de Fenty Beauty, Kylie Cosmetics ou Huda Beauty. Elles auraient pu aussi laisser leurs marques entre les mains des divins, mais elles ont aussi engagé des experts.

Quand on est sur Facebook et qu’on s’apprête à sortir une marque, les huit mois avant la sortie de sa marque, on crée des contenus de maquillage, on teste les autres produits, on éduque ses followers sur comment choisir un rouge à lèvres, comment faire un contour de lèvres, comment savoir quel rouge à lèvres choisir, on trouve des bons plans maquillage…

Cela s'appelle créer de l'engagement et fidéliser en même temps fédérer sa communauté. Le jour où tu décides de créer ta marque, tu feras un "sold out", car l'engagement crée des clients. Le prix. 3 rouges à lèvres à 50 000 francs, si ce n’est pas de la sorcellerie, c'est quoi ? Tu as les mêmes prix que Haus Labs, plus cher que Zara. Avec 85 dollars chez Sheglam, tu as toute une collection avec des pinceaux. Tu es plus cher que L’Oréal, Maybelline, Sephora et E.l.f.

L’identité de marque : rien. La philosophie est une fausse exclusivité avec ce genre de packaging chinois 125e choix, ma belle, tu veux remplir juste une condition. Un peu de marketing mes blondinets ! Ta cible doit s'identifier à toi et toi à eux, ta persona doit vouloir te ressembler.

Ça veut dire que ta cible se situe entre 18 à 30 ans. Te positionner en marque low cost, accessible à ta classe qui est une classe moyenne. Avoir une philosophie en béton, une philosophie qui donne envie, qui crée une sorte de sympathie.

Quand Rihanna a créé Fenty Beauty, elle a choisi pour message l’inclusivité. Elle était la première dans l’histoire à créer une large gamme de fonds de teint pour toutes les carnations, donnant ainsi la possibilité à toutes les femmes de trouver leur compte.
Le packaging doit être unique, c’est ça l’identité qui te démarque. Tu ne peux pas aller prendre les choses en Chine à 1 dollar, les revendre 1 000 fois plus cher sans donner d'explications. Si tu étais venue voir la coach, je t’aurais positionné en marque accessible.
Ta cible : les jeunes femmes qui veulent être indépendantes dans la poche de certains hommes entre 18 et 30 ans.

La philosophie : la sensualité et la mystique africaine. Au lieu de Dayana qui est vieillot, j’aurais rebaptisé ta marque Savage B ou Fatalips.

L’identité : j’aurais joué sur le burlesque, un packaging en dentelle noire et rouge sur une calebasse qui servirait de boîte ou d'écrin…

L’histoire : on aurait menti que les ingrédients viennent des prêtresses Vaudou, que les rouges à lèvres sont des accessoires de séduction et de charme à bases des plantes des plus exotiques.

Et chaque 6 mois, on aurait sorti des collections avec une égérie emblématique, les femmes fatales africaines (…).