Pour la première fois, un Africain est désigné par l'Organisation internationale de la Francophonie comme « Grand Témoin » pour les Jeux Olympiques de Rio 2016, en l'occurrence le chanteur et saxophoniste camerounais Manu Dibango. À ce titre, il sera chargé de veiller au bon usage du français en tant que langue olympique officielle lors des jeux de Rio.
En choisissant et, là encore pour la première fois, un musicien mondialement reconnu, la Secrétaire générale de la Francophonie, Mickaëlle Jean, qui avait elle-même occupé cette fonction à l’occasion des Jeux Olympiques de Londres en 2012, a voulu promouvoir la diversité culturelle au sein de l'espace francophone.
Comment Manu Dibango compte faire résonner la francophonie musicale à l'occasion de Jeux de Rio 2016 ? « J’espère tout simplement être à la hauteur, porter la diversité, a-t-il expliqué à RFI. Par exemple, prendre un Québécois, un chanteur ou un musicien, le mettre avec un musicien congolais pour voir ce que cela va donner ? Je suis là pour susciter des bébés d’une autre espèce. »
La grande richesse musicale des pays francophones va donc pouvoir s’exprimer à l’occasion de ces Jeux Olympiques. C'est du moins le souhait de Manu Dibango.
« Nous sommes d’accord pour qu’un des compositeurs nous fasse une chanson et que cette chanson soit reprise par tous les artistes qui seront là, par les délégations. Le Togolais va chanter dans son rythme, le Camerounais, le Gabonais, le Congolais, le Sénégalais. On va voyager à travers une chanson dans toute la diversité que peut donner la Francophonie. Il faut bien voir que la Francophonie, ce n’est pas un pays, c’est un certain nombre de personnes que l’histoire a mis ensemble à travers une langue. »