« Où sont les braves ? », demande La coach blonde sur sa page Facebook. La bloggeuse, dans un style qu’on lui connaît très bien, se fait entendre sur l’échec de Muriel Blanche et Steven Kouadjo mais pas que.
Je ne sais pas si on doit rire ou pleurer. En deux jours, avec 4 millions d’abonnés cumulés entre ceux de Mimie, Muriel et Joy, ils ont seulement fait 72 000 vues. Je fais mieux en 24 heures. Quand on achète des abonnés chez les Indiens, c’est toujours comme ça.
Les Camerounais sont des esthètes, et cette chanson est bien laide. Elle est linéaire, sans sens, trop rapide, et les voix auto-tunées n’aident pas. Cependant, ce n’est pas parce qu’une chanson est moche qu’elle ne peut pas être vendue.
Pour vendre une chanson, il faut maîtriser le marketing de l’Entertainment, il faut savoir à quel public vendre un artiste. Le problème de Joy, c’est qu’elle est la projection fantasmée de Muriel, qui transfère tout son vieux rêve de devenir chanteuse. Être le doublon d’une personne n’aide jamais une carrière. Elle doit forger sa propre personnalité, sa propre identité, un style propre, pour que ses fans puissent s’identifier à elle.
Le mensonge des Camerounais ! On présente toujours Steven Kouadjo comme un homme d’affaires, surtout comme ayant fait sa fortune en gérant une entreprise de marketing digital. Mais tu ne peux pas avoir une agence de marketing digital et voir ton artiste stagner ainsi. Les Facebook Ads, les publicités sur Instagram, TikTok et même YouTube devraient nous envahir. C’est ainsi que vous leurrez les Camerounais.
Pour un clip qui coûte 100 millions, c’est un mauvais investissement, non rentable. Si l’on s’appuie sur l’idée que les bénéfices viendront uniquement des plateformes numériques, alors c’est un échec. La question que je me pose et que je me poserai toujours : comment faites-vous pour devenir riches si vous êtes si mauvais en affaires ?
Joy est un mauvais investissement, un investissement non rentable. Ne vaudrait-il pas mieux investir dans des chiens de race, des caniches et des chihuahuas ? Même le clip est banal, sans aucune originalité. Et puis, dans un marché francophone, vous voulez vendre du reggae en anglais inaudible comment ?
Un peu de marketing, les blondinets ! Dans un premier temps, il faut lui trouver une cible plus jeune. Ses fans doivent être âgés de 18 ans et plus. Il faut lui donner un style plus jeune, plus coloré et en faire une chanteuse tendance. Parce que les followers de Muriel ont au moins 30 ans. Et à 30 ans, on ne met pas la connexion pour écouter de la musique en boucle. On préfère chercher des recettes de cuisine pour garder un homme ou gérer son foyer.
À 30 ans, on a d’autres priorités. C’est la raison pour laquelle Beyonce vend moins de disques qu’avant : ses fans ont grandi et ont de nouvelles préoccupations. Pendant ce temps, des artistes comme Billie Eilish et Sabrina Carpenter dominent les streams, car leur public est jeune, connecté et actif sur les plateformes (…).