• Mirette Madage s’est rendue dans un immeuble dans le but d’avoir de nouveaux clients pour son restaurant

• On l’envoyait de bureau en bureau à différents étages

• Elle avait été amputée de la jambe 10 ans plutôt


Madage Mirette Mounira est l’une des filles de la célèbre actrice camerounaise Orgelle Kentsop, plus connue sous le nom de Mami Ton. Elle raconte la mauvaise expérience qu’elle a eue lorsqu’elle cherchait à faire grandir sa clientèle.

"C'est fou parfois ce que les gens peuvent être superficiels des fois. Dans ma petite vie, je me suis toujours battue pour qu'on me respecte au minimum ; pas la jeune fille que je suis non, mais la capacité que j'ai à affronter chaque situation ou coup que la vie m'inflige. Aujourd'hui en descendant les escaliers d'un immeuble ou j'étais partie faire la prospection de l'offre de service de mon restaurant La Darône, j'avais les larmes aux yeux, mais comme toujours, j'ai décidé de ne pas pleurer, personne ne méritait me voir pleurer, cette réaction était due au fait que je suis arrivée dans un service au 2e étage d'un immeuble, à chaque fois que je toquais à une porte d'un bureau, la personne faisait genre "déposez là on verra". Même pas le temps de souffler un peu pour ce que je venais de parcourir comme obstacle, qu'il fallait déjà refaire le chemin à l'envers. À la question de savoir si je pouvais m'assoie pour expliquer de quoi il était question, la réponse était immédiate, NON, je suis occupée et la personne qui peut répondre à ceci se trouve au 3eme étage", raconte t-elle.

Elle continue en parlant de ceux qui compatissent à son incapacité.

"Croyez-le ou pas, c'est vrai le handicap est un état d'esprit, mais la force physique déployée au quotidien par les personnes à mobilité réduites doit être respecté au minimum. C'est vrai qu'il y a ceux qui ont compris et sont plus humain qu'à la première rencontre, c'est eux qui disent, asseyez-vous, soufflez et dès que c'est bon faites-moi savoir. Ceux-ci on les comptes du bout des doigts. Pour vivre son handicap facilement, il faut être entouré des personnes qui pensent et réfléchissent comme vous. Des personnes socialement responsables qui construisent un mûr solide autour de vous pour votre épanouissement. Avec ceci quelques soit le handicap, vous verrez que très peut se sentiront à part. C'est une forme d'inclusion qui va normalement selon le type de handicap", a-t-elle conclut.

Rappelons que la jeune fille avait perdu sa jambe suite à une collision entre une voiture et une moto qu’elle avait empruntée. L’accident c’était déroulé dans la ville de Douala en 2012.