«Mis Me Binga », regard de femmes sur le cinéma, a lancé son édition 2018. Le 26 juin dernier à la Fondation Muna à Yaoundé, une cérémonie d’ouverture sobre a rassemblé les Actrices du 7e art camerounais. Evodie Ngueyeli, directrice du festival, a remercié toutes celles et ceux qui dans l’ombre comme à la lumière, soutiennent cette fête du cinéma depuis neuf éditions.
Un mot bref, avant de rentrer dans le vif du sujet, avec la projection du film documentaire « Mémoire de missionnaires » de Delphine Wil (Belgique). Depuis hier, à partir de 16h à la salle de la Fondation Muna, les cinéphiles peuvent découvrir des films faits par des femmes.
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Mais aussi des films faits par des hommes pour les femmes, dans le cadre du projet « HeforShe », qui rencontre un réel succès depuis son introduction dans la programmation il y a trois ans.
Concernant cette rubrique, et pour la 9e édition, le public pourra se familiariser avec les films de réalisateurs comme Franck Olivier Ndema (Cameroun) et son court-métrage « Mary Jane » qui dénonce le viol, et avec d’autres longs-métrages, courts-métrages et documentaires évoquant des thèmes touchant les femmes.
Cette année, le champ a été cédé aux réalisatrices venant de plusieurs pays du continent et d’ailleurs. En plus du Cameroun, le Burkina Faso et le Sénégal représentent l’Afrique, même si des participations issues d’Europe (Belgique, France et Slovénie) vont proposer des projets. Selon les organisateurs, une autre innovation est à signaler. Elle ouvre une fenêtre aux films proposés par d’autres festivals de film de femmes.
« Nous allons donner carte blanche au festival de films des femmes de Créteil, Val de marne où nous avons retenu deux longs métrages. Ce sera une occasion pour le public de redécouvrir d’autres films à l’instar de “Paris la belle” », explique Evodie Ngueyeli.
Pour ce qui est de la sélection officielle, les critères sont restés les mêmes « avec un point d’honneur sur la qualité », souligne la directrice du festival. Le film doit être inédit et produit à partir de 2016.
« Nous n’acceptons pas les films réalisés avant cette date. Nous mettons un point d’honneur sur l’origine du film parce qu’il est important d’ouvrir nos écrans aux films réalisés par les femmes en Afrique. Ceci leur offre une plateforme de projection. A cela s’ajoute la pertinence du sujet », reconnaît-elle. Les projections, débats, conférences et ateliers de Mis Me Binga se déroulent jusqu’au 30 juin prochain.