Culture of Thursday, 27 July 2017

Source: cameroon-info.net

Mouelle Kombi menace les artistes qui 'défient son autorité'

Le ministre a échangé hier avec les artistes Le ministre a échangé hier avec les artistes

Partis manifester contre le Ministre des Arts et de la Culture (MINAC), devant la Primature hier 26 juillet 2017, les artistes musiciens partisans de la fusion CMC-SOCAM ont été dirigés vers le MINAC où ils ont pu échanger avec le ministre Narcisse Mouelle Kombi.

Voici un résumé des propos du MINAC :

Narcisse Mouelle Kombi (Ministre des Arts et de la Culture) : Il n’est pas question pour nous de violer quelque loi que ce soit. Je suis d’ailleurs parfois plus royaliste que le roi, plus légaliste que le légiste. Ma posture de juriste m’interdit de violer la loi. Je suis professeur agrégé de droit. J’ai formé la majorité des magistrats du pays depuis 1993. J’enseigne le droit, donc je suis bien placé pour savoir ce qui est bon ou pas.

De même, en tant que collaborateur du Chef de l’Etat, j’ai toujours été soucieux de la stricte application de ses instructions. Et je n’ai jamais été partisan de l’abus d’autorité parce que je suis un partisan de l’Etat de droit auquel j’ai consacré un certain nombre de travaux scientifiques. Donc, lorsque j’entends que je viole la loi, je ne suis pas loin de considérer que quelque part, c’est faire insulte à ma personne, à ma dignité, mon honneur et à mon autorité. Je ne travaille que dans le cadre de la loi et des règlements de la République. C’est pour cela que j’estime que cette séance de travail était nécessaire. Il y a malheureusement beaucoup d’ignorance liée au fait que tout le monde n’a pas accès au secret des dieux.

J’ai entendu dire par ci par là, que c’est le Président de la République qui a ordonné la fusion CMC-SOCAM. Je m’inscris absolument en faux contre ces déclarations que d’aucuns utilisent comme un fonds de commerce alors qu’ils exposent le Chef de l’Etat qui ne l’a jamais dit. Je m’inscris en faux, contre une correspondance dont les termes n’étaient pas tout à fait conformes à la réalité – cela peut arriver, nul n’est infaillible- mais il est bon que les uns et les autres sachent que mille erreurs ne créent pas le droit.

Je voudrais que ce fantasme de la violation par monsieur le Ministre des Arts et de la Culture des instructions du Chef de l’Etat cesse ! La seule prescription est d’ordre général qui tend à un règlement global de la question des droits d’auteur dans l’art musical.