Culture of Saturday, 7 January 2017

Source: cameroon-info.net

Musique camerounaise et dépravation des mœurs

Capture d'écran d'un clip vidéo de Mani Bella Capture d'écran d'un clip vidéo de Mani Bella

L'univers discographique camerounais est de plus en plus dégradant. Pour Le Quotidien de l’Économie, le dernier cas en date est incontestablement celui du nommé «Nyangono du Sud». Dans son édition du 6 janvier 2017, le journal indique que cet artiste a soulevé une vague d'indignation à l'annonce de son nouvel album. «Un album dont le titre, «Le trou Barbû», et l'affiche exhibant allègrement le postérieur dénudé d'une femme, ne sont que trop évocateur du contenu qui serait digne des louanges de Sodome et Gomorrhe», peut-on lire.

«La bêtise humaine tire sa source de l'absence totale de l'inspiration et du talent. Rarement, ignorance et manque d'inspiration ont fait si bon ménage. L'idiotie comme fruit. La honte», s'insurge le journaliste Jackson Mbozo'o. «Les paroles et cadencements obscènes du postérieur et les jacasseries jouissives sont devenus des ingrédients prisés pour la horde de dévergondées et de voyous lancés dans la conquête du statut d'artiste», s’offusque également un internaute.

Pour le quotidien, les artistes tels que K-Tino, Mbarga Soukous, Pedro, Monazang, Tanus Foé, etc., ne sont que des enfants de chœur face à ce qui se vit actuellement dans la musique camerounaise. «Ils deviennent en effet, de plus en plus rare, les artistes musiciens dont la renommée va au-delà de la sphère familiale ou régionale, dans le meilleur des cas».

«Quelle pollution morale grâce à l'onction des diffuseurs et des prébendiers placés devant les micros des stations des radios périphériques. Quand on voit, les prix qui sont décernés sur les plateaux de télé à ces artistes déviants par des animateurs à la réputation établie, c'est le cas de dire que la morale a foutu le camp chez ces derniers. La honte ne tue plus», dénonce un observateur.

Pour les artistes tels que Nyangono du Sud ou encore Mani Bela, le sexe apparait comme la principale source d'inspiration. Pourtant, Manu Dibango, Richard Bona ou bien des icônes telles qu’Anne Marie Nzie, Zanzibar, Messi Martin, Nelle Eyoum, ont connu un succès planétaire sans pour autant avoir un champ lexical pornographique.