Artisane d’Abong-MBang et fière de l’être, dame Ruphine Menkouo aux côtés de son époux réalise des merveilles avec des lianes.
Première participation au Salon International de l’Artisanat du Cameroun (SIARC) 2016, elle dit avoir marqué un pas de plus, même s’il se pose un réel problème de matériel…
Bonjour Mme Menkouo, à travers vos œuvres on il est fort à parier que la liane n’a plus de secret pour vous…
Effectivement, là ce sont des lianes issues des brousses, coupées, travaillées et séchées.
Là nous nous battons à travailler à la main et je profite de votre micro pour lancer un vibrant appel à tous ceux qui me liront car on a vraiment besoin de matériel pour faire des choses encore plus belles.
Des perceuses par exemple, pour nous faciliter le travail.
Pour l’instant nous ne disposons que de la scie et de quoi poncer les lianes une fois séchées. Pour embellir nous utilisons du verni.
Mais comment est-ce que vous parvenez à confectionner si vous n’avez même pas d’outils de mesure ?
Que voulez-vous que je vous dise ? Vous savez c’est de l’art, disons qu’avec nos petites notions de mathématiques nous permettent de travailler au visu.
Nous trouvons ensuite des formes et le résultat est devant vous.
Comment est-ce qu’une femme se retrouve-t-elle dans ce métier ?
Mon marie et moi sommes des artisans ; nous allons ensemble en brousse chercher le nécessaire et nous travaillons ensemble.
Jusqu’ici nous n’avons pas d’atelier, nous travaillons chez nous à la maison.
Vous participez au SIARC cette année ; quel impact pour vous ?
C’est déjà très important de participer à de grands rendez-vous de ce genre ; déjà vous m’interviewez et c’est un plus car je ne sais qui ça touchera.
C’est notre première participation et tout se passe plutôt bien.
Alors dites-nous exactement comment vous avoir ?
Nous sommes « Sokamalam », et sommes basés à Abong-Mbang. Nous répondons au (+237) 699 07 30 19 et au 662 68 82 79.