De quelle unité parle-t-on avec des artistes dispersés? Cette image qui circule depuis peu sur le net n’est pas vide de sens. Elle par beaucoup en ce qui concerne l’industrie musicale Camerounaise.
Après la célébration de la fête de l’unité nationale, nous avons examinés la pratique de cette « unité ». Comme il est de coutume au Cameroun chaque 20 Mai se célèbre la fête de l’unité nationale. Pour cette 46eme édition, le thème choisi est : « Citoyens camerounais, restons unis dans la diversité et préservons la paix sociale, pour un Cameroun stable, indivisible et prospère ». Voici les raisons qui me font douter de notre unité :
1) Ils évoluent en rangs dispersés, chacun suit sa destinée, chacun veut être le seul à briller.
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A) Les artistes dits » ANGLOPHONES » semblent avoir gagné la grosse part du gâteau. Ils ont bâti un certain empire qui favorise leur éclosion. Dans leur rang ils disposent des meilleurs réalisateurs, des meilleurs beatmakers et d’excellents chanteurs. Ils ont compris ce que refusent de comprendre les artistes dits « FRANCOPHONES » à savoir le vivre-ensemble, le partage de connaissances et l’échange de services. Les plus en vue offrent leur visibilité aux nouveaux venus.
Un label peut produire plus de 5 artistes en leur donnant les mêmes moyens sans distinction. Personne ne s’autoproclame « KING », ils s’aident mutuellement et se portent tous vers le haut, quand l’un sort un projet tous les autres soutiennent (partagent et boostent avec leur propre argent sur toutes leurs pages officielles) chez eux leur industrie se dessine petit à petit et bientôt ils pourront tutoyer leur grand modèle: NOLLYWOOD.
B) Les artistes dits « FRANCOPHONES »
Ils sont les moins en vue au Cameroun mais les plus bruitistes. Leur succès dure le temps d’une saison de pluie (aussitôt venus aussitôt disparus). Ce sont des champions de guerres incessantes et inutiles de leadership. Chez-eux chacun est le « KING ». Ils évoluent séparément, personne ne gère le projet de l’autre. L’un prie pour voir l’autre tomber, pour que ses projets échouent. Ici les plus grands ne tendent jamais la main aux plus jeunes au contraire ils leur ferment les portes d’accès. Il n’y a pas de synergie entre eux ceux de Yaoundé » yah bad » ceux de douala et vice-versa.
2) QUAND ÊTRE D’UNE RÉGION OU TRIBU EST DEJA UN FACTEUR DE MOQUERIE ET DE PRÉJUGÉS.
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Chez nous au Cameroun il n’est pas aisé de donner son appartenance tribale sans être victime de moquerie ou insultes et préjugés. Voici quelques exemples de tribalisme quotidiens au Cameroun:
-Tu es bête comme un bamenda, les bamendas sont toujours à gauche.
-Tu es sale comme un Dchang
-Les filles bulus sont frivoles, infidèles et ne se marient jamais.
-les gars douala naissent grandissent et meurent chez leur parent sans construire.
-un Bami ne sera jamais président de ce pays ce qu’ils vont transformer le Palaos de congrès en foyer social, le palais des sports en marché central et mettre celui d’etoudi en location.
-les filles bamoun sont très sales et aiment le djansang.
Il y’en a plusieurs mais je m’arrête ici.