Culture of Wednesday, 2 November 2016

Source: cameroon-info.net

Petit-Pays dément avoir visé Biya dans sa chanson

L’artiste Petit-Pays et le président camerounais Paul Biya play videoL’artiste Petit-Pays et le président camerounais Paul Biya

Petit-Pays effectue un rétropédalage. L’artiste classé parmi les plus populaires du Cameroun déclare contre toute attente que sa chanson ne vise pas le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, ou ses collaborateurs.

Il a fait cette déclaration le 1er novembre 2016 au cours de l’émission «Couleurs tropicales» diffusée sur l’antenne de Radio France internationale (RFI).

«Je m’adresse à l’Afrique. Les pays d’Afrique sont comme des meubles qu’on a posés. À tout moment qu’il y a tornade, ça bouge. Je m’adresse à toute l’Afrique en commençant par moi-même. Ma chanson conscientise les Africains. Le message est clair même comme les politiciens essaient d’en faire leur affaire personnelle. Je n’ai pas cité quelqu’un», a-t-il répondu au célèbre animateur antillais Claudy Siar.

L’homme aux nombreux surnoms explique qu’il a agi «comme un pasteur qui prêche la parole dans une église. Il arrive qu’il prêche que chacun ressente en lui ce que le pasteur dit. Chacun a l’impression que le pasteur lui parle directement alors que le pasteur n’indexe personne. Cette chanson concerne out le monde. Chacun se reconnaît dedans», ajoute-t-il avant de préciser: «Je ne suis pas un chanteur engagé, je suis inspiré par les esprits. Je ne peux pas me contenir. Je ne peux ne pas faire ce qu’on me dit de faire. Sinon je serai frappé moi-même», laisse-t-il entendre.

Petit-Pays fait savoir que les extraits consacrés aux morts et blessés du déraillement d’Eseka sont «une parenthèse» et qu’il a «tout simplement» fait un clin d’œil aux victimes. Pour lui, s’il n’y avait pas eu une mauvaise gouvernance, ce drame ne se serait pas produit. «Ca part de tout ça, ça part de ce mauvais fonctionnement qu’il y a partout, la façon dont les choses se passent. C’est cette impunité. Chacun fait n’importe quoi parce que tout le monde connaît tout le monde, on ne peut pas respecter un feu rouge parce que mon cousin est commissaire, mon oncle est procureur… c’est ça l’Afrique», déplore Petit-Pays.