Jacques Jorel Zang a pondu un texte qu’il a publié sur sa page sur les réseaux sociaux. Dans celui-ci, il parle du Palais de la culture et des difficultés inhérentes à l’achat et à l’installation sur des terrains à certaines parties du territoire. L’activiste ne mâche pas ses mots.
J'ai lu des vertes et des pas mûres sur cette publication parlant du Palais de la culture Bandjoun à Yaoundé. La répétition étant la mère des sciences, je vais donc me répéter. Les bamilékés ne sont jamais venus vous obliger ou forcer à vendre vos terrains. C'est vous les autochtones de Yaoundé ou de Douala ou d'ailleurs qui décidez de votre plein gré pour des raisons uniquement financières de vendre vos terres et parfois même les tombes de vos aïeux. J'en connais personnellement une famille à Fougerolles qui a vendu toutes ses terres à un bamiléké vers le marché Fougerolles qui a déjà construit tout un immeuble et au final la même famille était obligée de demander encore au même bamiléké une portion de terre pour enterrer les leurs et le bamiléké a accepté.
Donc si les bamilékés investissent à Yaoundé et ailleurs, c'est avant tout parce que c'est vous qui acceptez de leur vendre vos parcelles de terrain. Vous dites que la réciprocité à l'Ouest ne se fait pas. Mais la bonne question est plutôt celle-ci : qui de vous a fait le déplacement de l'Ouest Cameroun dans l'intention d'y acheter un terrain et on a dit non ? Car c'est ça le problème, vous parlez sur Facebook sans aller sur le terrain, car qui veut aller s'installer à l'Ouest ?
Quand vous faites trop, c'est à Bafoussam. Les bamilékés eux-mêmes ne vont à l'Ouest que pour les funérailles et mariages, car tout est dans les grandes villes que sont Yaoundé et Douala. Sinon, je connais un monsieur bafia qui vit à l'Ouest depuis 18 ans et qui a construit là-bas au quartier Kouogouo à Bafoussam, si ce monsieur ne m'avait pas dit lui-même cela, j'allais aussi rester dans la même pensée de croire qu'à l'Ouest, on ne vend pas les terres.
Donc oui, avant, il était effectivement impossible d'en acheter mais aujourd'hui des non-bamilékés achètent des terres à l'Ouest car les mentalités changent. Ce n'est pas tout le monde qui vend ses terres mais même à Yaoundé, ce n'est pas tous les autochtones qui vendent leurs terres. Ceux qui aiment vendre, c'est plus les ewondos et encore pas tous, sinon il est impossible d'acheter les terres des étons, qui eux, privilégient au trop la location de leurs terres.
C'est pour dire que derrière la généralité des choses, il y a les exceptions qui confirment la règle. Yaoundé et Douala étant les principales villes et capitales du pays avec la plus grande concentration de la population camerounaise, il est donc compréhensible que ce soit les lieux les plus développés du Cameroun, car étant les principales villes d'investissements (...)