Culture of Thursday, 5 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Précarité : L’hécatombe de la musique camerounaise

Image illustrative Image illustrative

Messi Matin, le père du Bikutsi moderne est mort dans le dénuement total (à la suite d’un coma éthylique)

Jean Bikoko Aladin, le pape de l’Assiko est mort dans la pauvreté et l’abandon

Mekongo Président, le virtuose de la musique camerounaise est mort abandonné à lui-même (folie et problèmes psychiatriques)

Lisa T, grande voix du Makossa est morte dans l’indigence et l’abandon

Sala Bekono , le chantre du Bikutsi est passé de vie à trépas dans le dénuement total
Cheramy de la capitale, la première star de la musique Camerounaise est mort oublié de tous et dans l’indifférence totale

Anne Marie Nzié, la diva de la musique camerounaise est morte dans la pauvreté.

Pierre de Moussy, la grande vedette du Makossa est mort dans l’indigence.

Paul Malap , la vedette des années 60-70 est mort noyé alors qu’il tentait de quitter le Cameroun

Charlotte Mbango, la diva du Makossa est morte abandonnée de sa famille artistique

Ali Baba, père du Tchatcha Méringué est mort dans la pauvreté

Archangelo de Moneko est mort sans recevoir un centime alors que ses œuvres sont abusivement utilisées depuis des décennies à la télévision nationale

Nkono Télès est mort dans le dénouement et l’oubli alors que ses œuvres sont aujourd’hui illégalement plagiées par des labels internationaux. Cela leur rapporte beaucoup d’argent.

Nous savons tous dans quelles conditions maman Nguea est décédée après avoir été amputée de ses deux jambes.

Hoigen Ekwalla et Chantal Alima Stone ont été honteusement plagié par de vedettes internationales mais il n’existe pas de structure pour prendre leur défense (l’un étant décédé et l’une vivant dans la pauvreté extrême en France)

A l’ère des réseaux sociaux, nous avons tous assisté en direct à la triste fin de Clarisse Valérie aka Wopso

Tino Baroza , grand espoir de la musique camerounaise est un génie perdu. L'ange déchu s'est brûlé les ailes. L’alcool, la cigarette, le « ntah » ont eu raison de l’homme. Les jeunes qui ne l’ont pas connu dans ses heures de gloire le prenaient pour un déséquilibré jouant de la guitare et pourtant cet homme fût une valeur sûre du Bikutsi.

On connaît aussi dans quelles conditions sont morts : Roger Bekono, Fam Ndzengue, Serge Minsi, Samson Chaud gars, Maurice Njoume, Joe Etondey, Nkodo Sitony, Janet Ndiaye, Aloa Javis, Axel Mouna
Ils sont nombreux ceux qui sont encore en vie, végètent dans la dénuement absolu.

Les artistes camerounais au lieu de sillonner le monde pour des miettes, doivent se battre pour leurs droits d’auteur, luttez pour la mise en place d’un véritable statut de l’artiste au Cameroun qui vous garantira une prévoyance sociale (congés, retraite, assurance maladie et décès) ; à défaut de quoi ils risquent de mourir dans la pauvreté et l’indifférence totale comme leurs illustres prédécesseurs.

Ils doivent être organiser et structurer afin de mieux défendre leurs intérêts communs au détriment des intérêts égoïstes et parler d’une seule voie.

La musique doit jouer un rôle social prééminent au Cameroun en tant que facteur de paix, de cohésion et d’unité nationale.

Aussi, les artistes camerounais doivent être prévoyants, penser au long terme et préparer leurs vieux jours durant leurs années de gloire. Comme on fait son lit, on se couche.

Il est aussi conseillé d’avoir un style de vie sain loin de toutes formes d’excès.