Âgé de 49 ans, l’artisan sculpteur originaire de la région du Centre, département du Mbam-et-Inoubou, s’inspire de la nature pour vivre sa passion pour l’art.
Artisan et sculpteur depuis 9 ans, Marcel Ndze utilise les noix de palmiste comme matière première pour la confection des colliers proposés à ses clients. « Je me suis basé pour un départ sur les noix de palmistes et sur les essences naturelles qui existent dans nos forêts, puisque, la nature et l’humain ont un impact l’un sur l’autre. Arborer un collier fait à base de noix de palmiste crée davantage cette connexion avec la nature. Je dirais que c’est même spirituel », explique-t-il. Âgé de 49 ans, il est originaire de la région du Centre, plus précisément de Bafia, chef-lieu du département du Mbam-et-Inoubou. À travers sa passion, il redonne ainsi vie à cette nature qui lui inspire chacune de ses créations et de ses œuvres ». L’humain a tendance à s’éloigner de la nature. Pourtant, elle est ouverte et a besoin que nous nous rapprochions d’elle, afin de vraiment bénéficier de ses vertus. C’est elle qui donne un sens à la vie de l’homme », détaille l’artisan.
Fabrication
Pour réaliser un collier, il faut environ 2 à 3 jours, en fonction de l’inspiration et de l’aura, au moment de la fabrication dudit bijou. Pour la confection des colliers à base de noix de palmiste, Marcel Ndze tient la technique et sait choisir ses matériaux. Parmi ceux-ci, «il y a des matériaux qui ont déjà une forme naturelle. Je parlerai des bois flottés, que je récupère dans l’eau selon les sensibilités et mes inspirations. Et certains de ces bois, je ne les transforme pas directement parce qu’ils ont déjà une forme. Mais, à d’autres, je leur donne des formes qui me parlent et avec la sensibilité humaine », confie Marcel. Les pendentifs des apparats qu’il confectionne ont des formes diversifiées, notamment celles de courgette, champignon, de girafe, etc. ». Il l’obtient à partir des cornes de bœuf, des bois, des arêtes de serpent boa », apprend-on. Les prix sont fonction de la matière du bijou.
Difficultés
« Dans ce travail, j’ai constaté que certains de nos frères africains ont une façon de regarder ces colliers, ils considèrent ça comme des fétiches. Peu sont ceux qui ont de l’estime pour le travail que je fais. Ce sont les occidentaux qui y montrent de l’intérêt. Parfois, je me sens même frustré », se désole l’artisan.
Malgré ce regard, Marcel Ndze continue d’avancer dans son combat pour la promotion de la culture africaine. « C’est un patrimoine. Et en tant qu’africain, il faut valoriser ses racines, son continent. C’est un combat, et quand on décide de porter un fardeau, on l’assume. Je rends grâce à Dieu parce qu’il a permis que je puisse embrasser cet art pour réellement exprimer qui je suis et partager nos valeurs », se réjouit-il.