Il est certes jeune, mais son génie et sa pugnacité dans le 7ème art ont fait de lui l’un des espoirs de l’éveil du cinéma local voir sous régional. Voici Frank Olivier Ndema, Directeur des Rencontres internationales de films courts du Cameroun…
Bonjour Monsieur Franck Olivier Ndema et merci de nous avoir accordé ce temps. Tout d’abord revenons sur la genèse du RIFIC…
Bonjour, et c’est à moi déjà de vous remercier du partenariat constant et de votre temps, ce qui me permet d’embrayer sur la genèse du RIFIC qui est le résultat d’une longue prospection autour de l’implantation du court métrage au Cameroun.
Le RIFIC (Rencontres Internationales des Films Courts) appelées « Yaoundé Tout Court » est le premier événement uniquement consacré au Court Métrage en Afrique Centrale, nous avons formé et ceci grâce à nos partenaires de former plusieurs générations dans tous les métiers du cinéma. Aujourd’hui, le court métrage est implanté au Cameroun et nous en sommes fiers.
Et quel est votre bilan personnel y relatif, à ce jour?
Je vous dirais sans hésiter qu’il est encore à travailler. Et je parle sous le contrôle de mon équipe qui est constituée de bénévoles et passionnés qui donnent de leur temps pour améliorer le quotidien du cinéma et surtout du court métrages. Maintenant, être à la tête est un challenge constant car mon équipe est dynamique et me pousse à faire toujours plus.
Parlez-nous de cette édition 2016; préparation, contenu, innovations?
Chaque édition existante est une innovation dans notre contexte (rires). Nous parlerons de l’esthétique du cinéma et du Court métrage camerounais. L’esthétique de l’image, le choix des colorimétries, étalonnages et j’en passe.
Nous aurons des films inédits et diffusés en EXCLU durant cette édition. Nous aurons la réunion des Directeurs de Festival de Cinéma pour l’élaboration des statuts, l’harmonisation des agendas de nos différents festivals et le partage des compétences et réseau sans parler des films.
C’est quoi le challenge pour un festival comme le RIFIC, désormais ?
Un gros challenge est en place avec le Goethe-Institut qui va remettre avec le RIFIC des ateliers de formation dès l’an prochain et déjà que cette année nous avons une journée « spéciale court métrage allemand » suivie d’une discussion. Nous allons développer le suivi de ces réalisateurs avec le partenariat des médias pour mieux présenter leurs travaux au public camerounais et étrangers.
Nous allons grâce à Deux partenaires télévisuels faire un « RIFIC INSIDER » qui est un espace donnant un visuel à ces courts métrages de qualité qui ne sont pas connues du public toujours en attente.
Nous servons de relais à ces « jeunes » pour les festivals dans le monde et nous implanterons une nouvelle forme de communication autour d’eux.
Jusqu’ici le RIFIC fonctionne à fonds propres ou est-il financé ? Pourquoi ?
Bonne question. Comme toute association, nous fonctionnons grâce à nos cotisations, et des subventions que nous demandons. Le RIFIC, en 12 éditions a été financé 03 fois par l’État à travers le MINAC (02 sur papiers) ce qui nous amène à changer nos orientations des fois. Maintenant, le RIFIC souffre aussi comme toute association qui n’entre pas dans les lobbyings et créé ces financements.
Pour cette année, nous avons eu un accord pour le village du festival au CCC qui nous aurait permis de trouver des financements, et à notre grande et désagréable surprise le même espace a été accordé à une autre manifestation ce qui nous as porté un gros coup dans l’organisation avec nos partenaires déjà acquis.
Nous allons voir dans quelles mesures revenir sur cette situation qui est extrêmement préjudiciable pour un festival comme le nôtre qui est le deuxième festival de cinéma au Cameroun, quoique l’on puisse penser…