Culture of Wednesday, 27 September 2017

Source: lecourrierducameroun.com

Rebondissement: Calixthe Beyala brise le rêve de Longue Longue

La romancière Camerounaise dément avoir écrit à l'artiste Longué Longué La romancière Camerounaise dément avoir écrit à l'artiste Longué Longué

Depuis quelques heures, l’écrivaine Calixthe Beyala dément formellement les informations faisant état d’une lettre qu’elle aurait rédigée, en réponse à une déclaration d’amour du musicien Longue Longue. « Chers amis, un faux courrier soi-disant émanant de moi, circule sur la toile. Merci de ne pas en tenir compte… Je n’ai écrit à personne. Bises à tous » s’est défendue la lauréate du grand prix du roman de l’académie française sur son compte Facebook.

Il faut rappeler que l'artiste Longué Longué a publié sur les réseaux sociaux une série de vidéos dans lesquelles il déclare sa flamme à la romancière Calixthe Beyala. Ces vidéo ont fait la une des sites d'informations. La grande interrogation est: Qui a joué ce sale tour à Longué Longué en publiant cette réponse attribuée à Calixthe Béyala?

Voici la fausse lettre attribuée à Calixthe Beyala

Cher Simon, où te caches-tu ? Je me suis obligée de sortir de ma réserve afin de réagir pour une première fois à tes sorties multiples les unes aussi mordues que les autres. Tu dois m’excuser déjà si je suis restée aussi longtemps silencieuse. Moi qui suis le plus souvent impulsive et réactive, j’ai préféré garder mon sang froid le tour ci. Moi-même je n’ai rien compris.

D’entrée de jeu, je vais avouer que j’ai vu dans tes vidéos par canaux interposés, un homme plutôt sûr de lui. Un homme solide, un homme debout. Ce qui m’a séduit dans cette affaire, c’est cette qualité à s’assumer jusqu’au bout, et à agir en toute liberté sans se laisser intimider par le regard des autres encore moins par le qu’en-dira-t-on. J’ai vu un homme impassible et imperturbable, capable à lui tout seul à prendre une attitude contraire à celle d’une génération actuelle qui se fond dans la masse pour agir et se cache derrière les écrans pour s’exprimer. J’ai vu, un homme vrai et spontané.

Ils t’ont lavé avec toutes sortes d’insultes, t’ont rincé dans les eaux les plus souillées, sans manquer de te cuisiner dans toutes les sauces. Ils sont allés jusqu’à te traiter de fou. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont maudit de toutes les malédictions celui qui a osé un jour te montrer comment faire les directs sur Facebook. Ils ont poussé le cannibalisme si loin qu’ils ont prié le bon Dieu pour qu’il leur remette Guy Lobé et te prenne en échange. Ils t’ont traité de rêveur, d’arriviste, de parvenu, et même de pervers narcissique. Ils se sont moqués de toi, laissant croire qu’espérer une femme comme moi serait une pure chimère de ta part. Pour pousser le comble à bout, ils ont fait savoir que ce serait Clarisse Valérie qui t’irait pour le mieux. Pour eux, ce serait le couple parfait pour une vie de folie.

Ils ont même prié pour qu’on arrache ton téléphone, et qu’on bloque ton compte. Le deuxième vœu a été réalisé, mais le premier est resté lettre morte auprès des dieux d’en bas et d’à côté. Ils ont prononcé toutes les imprécations et les malédictions les plus sévères. Mais drôle de situation, ils étaient des milliers à répondre à ton cri de ralliement : connectez-vous, connectez-vous. Ils obéissaient comme des petits enfants à leur papa, te suivaient comme des moutons suivent le berger à l’abattoir, se pliaient à tes faits et gestes comme de pauvres esclaves face à leur maitre. Cher Simon, comme on dit au pays, tu as mis les camerounais au pas. Et j’ai vu comment tu prenais ton pied, toi qui voulais ma main, sache que je te donne les mains.

Mais alors, qui sont ces gens qui traitent quelqu’un de fou mais qui le suivent comme des égarés à longueurs de directs et de publications sur internet ? Qui sont ‘ils ces gens qui te salissent sur la place du marché alors qu’ils ont passé des années à réciter tes chansons ? Qui sont’ ils ces jeunes qui se moquent de ta chambre alors qu’ils dorment encore chez leurs parents, toi qui détiens plusieurs titres fonciers et qui a enterré des dizaines de millions au sol de nos cités pour y faire pousser des biens immobiliers? Qui sont’ ils ces gens sans œuvres ni réalisations qui réagissent comme si tu tombais du ciel ? Voilà qu’une fois que ton direct manque tout semble dépeuplé autour d’eux, ils s’ennuient, se tournent le pouce, et se grattent le cul. Ce peuple me fait pitié, tellement il est malléable, tellement il est facile à manipuler, tellement il oublie vite, tellement il a la mémoire courte, les longs yeux et le gros cœur. Il ne pense qu’à se distraire, à picoler, à manger et à jouir sans repos. Pas de mémoire politique, pas de conscience historique, encore moins de culture élargie.

Rien que pour ça, cher Simon, s’il te plait connecte-toi, connecte-toi, tes directs nous manquent !