Sous les rythmes vibrants de tambours et balafons, de la tonalité des chants funèbres apparu parmi de nombreux invités un homme dont l'élégance captiva plus de regards que d'étoiles réunies dans le ciel.

Au milieu de toute cette foule de richards venue rendre un dernier hommage au regretté Monkam de la falaise, l'illustre inconnu tel un pêcheur déployant son filet dans les eaux poissonneuses jeta son dévolu sur une femme à qui il ne tarda point à relever la beauté mystique de ses yeux. Des pleurs endeuillés naquit une idylle directe qui ne tarda pas à conduire les deux tourtereaux dans le lit des plaisirs enfouis comme dirait un célèbre journaliste sportif.

-Ma poupée
-Oui mon nounous
-Tu es la femme de mon après vie
-Loulou tu ne me tromperas pas ?
-Le futur appartient à Dieu, le présent aux hommes : je ne te trompe pas.

Massima Jean Maël, homme d'affaires installé en Indonésie soumit à sa dulcinée quelques difficultés au port de Douala auxquelles le dédouanement de ses conteneurs de riz fit face. Il ne suffit heureusement que d'un baiser langoureux pour que sa poupée lui accorde un prêt de 20.000.000 de FCFA pour normaliser la situation.

L'homme d'affaires la rassura du remboursement de sa dette dans un présent imminent vu que l'avenir est consigné par le seigneur. Les heures se transformèrent en jours, les jours en semaines, les semaines en mois. Mon nounou comme elle l'appelait amoureusement ne répondait ni au téléphone ni à l'appel des draps. Une curiosité qui incita celle-ci à se rendre dans une brigade où l'on découvrit que Massima Jean Maël, de son vrai nom Nguefechu Jean Maurice, homme marié avait proprement chicoté 20 bâtons et s'apprêtait à prendre la tangente. Nguefechu est depuis lors, introuvable.