• Richard Bona sera sur scène en Pologne
• L’artiste camerounais est invité au Forum mondial sur la gouvernance de l’internet
• Richard Bona interprètera « Engingilayé »
Le 06 décembre 2021, les Nations Unies organisent à Katowice (Pologne), un concert à l’occasion du Forum mondial sur la gouvernance de l’internet couplé de la célébration du 100e anniversaire de la naissance de l’écrivain Stanislaw Lem, Grand prix de littérature policière.
L’artiste musicien camerounais Richard Bona fait partie de la crème des artistes invités pour l’occasion. Plusieurs autres artistes musiciens polonais qui reprendront des compositions de Wojciech Kilar, Henryk Mikolaj Goreci et Krzysztof Komeda y seront aussi. Le concert aura lieu au soir du 06 décembre 2021, premier jour du forum.
Richard Bona interprètera le célèbre titre « Engingilayé », une ballade de son album Munia : The Tale, sorti en 2003.
Le Forum sur la gouvernance de l'Internet (en anglais, Internet Governance Forum ou IGF) a été créé selon les directives établies par l'Agenda de Tunis. Il est convenu que ce nouveau forum aura pour but d'engager les multiples parties prenantes dans un dialogue sur la gouvernance de l'internet. Il a vu le jour en 2006 en Grèce, dans la ville d’Athènes. L’édition de 2021 se tient en Pologne du 06 au 10 décembre 2021.
Un riche parcours
Richard Bona est en 1967 à Minta (Cameroun), dans une famille de musiciens. Son grand-père est chanteur et percussionniste, sa mère, également chanteuse. À quatre ans, il s'initie au balafon. Dès cinq ans, il se produit dans l'église de son village (Paroisse Sainte-Croix de Minta). Son talent est vite remarqué et il anime fêtes et cérémonies. Issu d'un milieu pauvre, il utilise des câbles de frein volés dans un magasin de cycles pour se fabriquer une guitare. Sa famille s'installe à Douala. Bona sèche régulièrement les cours pour s'entraîner. Le soir, il fait le bœuf dans les clubs de la ville et joue notamment avec Messi Martin. En 1980, il monte son premier orchestre pour un club de jazz de Douala tenu par un Français. Le propriétaire lui fait découvrir le jazz et notamment Jaco Pastorius. Il décide alors de jouer de la basse.
Richard Bona émigre en Allemagne à 22 ans, puis arrive en France, pour suivre des études de musique. Il joue alors régulièrement dans des clubs de jazz et se produit aux côtés de Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango, Salif Keita, Francis Lassus etc. En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour et est contraint de quitter le territoire français.
Il repartira au Cameroun. Mais Harry Belafonte ira le chercher pour le faire jouer dans son orchestre. C'est ainsi qu'il s’établit à New York, aux États-Unis. Là encore, il écume les boîtes de jazz, et travaille avec des artistes comme Larry Coryell, Michael et Randy Brecker, Pat Metheny, Mike Mainieri, Mike Stern, Steve Gadd, Russell Malone, le batteur et percussionniste d'origine indienne Trilok Gurtu ou encore Joe Zawinul. Richard Bona joue également avec le guitariste béninois Lionel Loueke et au sein du groupe Soulgrass du saxophoniste Bill Evans.
Son premier album solo, Scenes from My Life, est édité en 1999 par Columbia Jazz, filiale de Sony Music. En 2001, Pat Metheny et Michael Brecker participent à l'enregistrement de son 2e album, Reverence. Bona intègre le groupe de Pat Metheny pour une tournée mondiale, effectuée l'année suivante. Salif Keïta participe à l'enregistrement de deux titres de l'album Munia: The Tale, sorti en 2003. En mai 2004, Richard Bona est récompensé aux Victoires du jazz dans la catégorie « meilleur artiste international de l'année».
En 2005, Richard Bona participe au festival international de jazz de Montréal aux côtés de Bobby McFerrin lors d'une prestation live improvisée. La même année, sort son 4e album solo, intitulé ‘’Tiki’’. Il est enregistré au Brésil, avec la participation du chanteur Djavan et de Susheela Raman. ‘’Tiki’’ est nommé aux Grammy Awards dans la catégorie « Best Contemporary World Music Album ». L'album Bona Makes You Sweat, enregistré en public, sort en 2008. Le bassiste entreprend une tournée européenne. Richard Bona s'est produit avec le guitariste béninois Lionel Loueke en mai 2009 lors du 10e anniversaire du San Francisco Jazz Festival (en). La même année sort l'album ‘’The Ten Shades of Blues’’, sur lequel sont invités des musiciens de différents continents. Bona joue en juillet 2010 au XVIe festival des Enfants du jazz à Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Il participe également à la troisième édition du festival mondial des arts nègres qui se tient à Dakar en décembre 2010.
En 2012, Richard Bona reçoit le Grand prix jazz de la Sacem. Son album "Bonafied" est édité en mai 2013 par EmArcy Records, un label d'Universal Music Group.
En Mars 2018, Richard Bona ouvre un nouveau club-restaurant. En Mai 2020, il fait un single sur le massacre de Ngarbuh au Cameroun. En juin 2020, il fait une parodie sur les quincailleries Fokou, de l'industriel Bernard Fokou. Cette chanson est aussi une critique à l'égard du régime camerounais et de ses dérives.