Culture of Thursday, 28 April 2016

Source: camernews.com

Sérigraphie, période où la Manne tombe du ciel

Photo à titre d'illustration Photo à titre d'illustration

A l’approche de la fête du travail les acteurs de l’imprimerie se remplissent abondamment les poches.

La fête du travail se célèbre chaque année le 1er Mai. Et comme à chaque édition, les ateliers de sérigraphie sont acculés par la production des Polo et T-shirt des Entreprises.

Barthélémy Steve c’est son pseudonyme de travail ; Agé de 40 ans, il est sérigraphie au lieu-dit Terminus au quarter Saint Michel à Douala.

Depuis quelques jours, il est surchargé par de nombreuses commandes de T-shirt qu’il doit livrer au plus vite, avant la fête du travail.

Assisté par ses quatre employés à qui il demande beaucoup de concentration tout le temps, il produit plus de 150 Tee-shirt par jour, selon les exigences de ses clients.

C’est aussi le cas d’Hervé Billaga peintre sérigraphie installé sur l’axe de pk 13.

Il s’apprête à livrer 200 tee-shirts à une Entreprise de la place.
Mais ces commandes ne se font pas chaque jour. «Je n’ai pas de fortes commandes, mais c’est mieux qu’en temps ordinaire.

La quantité n’est pas déterminée, cela dépend des Entreprises, ce peut être 50 ou 200.

Je peux aller au-delà S’il y a du travail,», affirme-t-il.

L’impression des t-shirts, polos, casquettes, banderoles et auto collants, sont autant d’activités que s’attèlent quotidiennement à exercer les amoureux de l’art sur l’ensemble du territoire national.

Ces activités sont appelées la sérigraphie et les personnes qui l’exercent les sérigraphes. La sérigraphie connaît également une affluence importante principalement lors des grandes manifestations.

Pour preuve, qu’ils soient sérigraphes débutant ou de fortune, c’est la pression au moment où arrive des importantes commandes.

Le sérigraphe regrette que le secteur ne rapporte que pendant la période festive du travail.

« Sincèrement c’est un métier qui ne rapporte que lorsqu’on a des connaissances avec les Entreprises.

A l’approche des fêtes, on se fait beaucoup d’argent, mais une fois les fêtes passées, c’est la galère qui reprend.

En plus, beaucoup de gens se sont lancées dans le secteur.

Ils font des démarchent dans des entreprises pour récupérer les travaux, et nous qui sommes sur place, on n’a plus beaucoup de commandes», regrette un sérigraphe.

D’après certains sérigraphes, il n’est plus très aisé d’exercer ce métier car c’est devenu une affaire de période et d’affinité «Il y en a qui ne font pas de la sérigraphie, mais s’en vont rencontrer les patrons de société.

Ils leur donnent le marché, à ce moment nous subissons la sous-traitance, car ils bénéficient de 60°/° sur la marchandise qu’ils nous proposent.

On peut parfois faire un mois sans avoir un marché sous la main » révèle Jean Pierre.

Un autre sérigraphe installé aussi au carrefour Saint Michel, partage le même avis et ne cache pas de vomir sa bile.

«Le métier est de plus en plus saboté.

Notre savoir-faire est devenu tellement moins chère que d’autres sérigraphes n’arrivent même plus à s’en sortira à cause des personnes qui font dans la sous-traitance, ceci en allant vers les Entreprises qu’elles connaissent.

Certains ne veulent même plus accepter des commandes de cette façon, parce que le travail demande trop de temps, en plus il est absorbant», se plaint Delvin.