Durant cinq jours, les acteurs de l’industrie du livre se retrouveront à un rendez-vous du donner et du recevoir dans le cadre du Salon international du livre de Yaoundé (Silya), qui s’ouvre le 2 juin 2016.
Les organisateurs ambitionnent de faire du Silya un évènement annuel au service du développement de l’industrie du livre.
C’est là, la principale innovation de l’édition 2016 qui s’ouvre le 2 juin prochain dans la capitale politique du Cameroun.
La première édition de ce Salon a été organisée du 5 au 7 décembre 2013.
Trois ans après, le ministère des Arts et de la culture peaufine les derniers points de la participation des différents acteurs de l’industrie du livre.
Suivant les motivations du comité d’organisation, le Silya est une réponse à
la demande croissante des évènements liés au livre, et à la lecture au Cameroun, et dans la sous-région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Particulièrement en ce qui concerne le Cameroun, l’ambition vise à porter aussi le débat de la réhabilitation des locaux abritant les bibliothèques et la Centrale de lecture publique.
Au-delà des infrastructures, l’on scrutera aussi les mécanismes de renouvellement des ouvrages au sein des bibliothèques.
Sur le plan économique, à très court terme, le pari vise à créer plus d’emplois directs et indirects, afin de susciter l’accroissement des recettes dans le commerce local de biens et services divers.
Parti d’un constat selon lequel jusqu’en 2013, « en ce qui concerne la promotion du livre sur le continent, la sous-région Cemac était encore la seule où il ne se tient pas un salon ou une foire du livre de grande ampleur », le Cameroun veut fédérer toutes les forces de sa zone économique autour du Silya.
Faire du livre, un produit industriel
C’est pourquoi, les organisateurs ont retenu le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), espace plus large que la Cemac pour créer la richesse autour du livre.
« Il (le Silya, Ndlr) bénéficie par conséquent d’une nouvelle assise juridique qui institutionnalise la présence de tous les Etats de la sous-région, et consolide ainsi son emprise internationale » lit-on dans le document de présentation du projet d’organisation d’un concours littéraire porté par le ministère des Arts et de la culture.
Sur le plan pratique, en organisant le Silya 2016, l’objectif est d’ériger la ville de Yaoundé comme la capitale sous régionale du livre.
Parmi les autres objectifs visant la promotion et la valorisation du livre et de la lecture, se trouvent la volonté de développer une industrie du livre viable dans la Ceeac en général et dans chacun de ses Etats en particulier.
L’option choisie par les organisateurs du Silya 2016 est de faire du livre, produit de l’esprit, un produit industriel à part entière, avec ses métiers, ses infrastructures et ses flux financiers.
Pour garantir l’essor de cette industrie du livre, le Silya espère poser les bases du développement d’une édition endogène, afin de garantir une meilleure diffusion des cultures locales.
Cette réflexion sur l’avenir du livre en Afrique centrale sera portée par 100 professionnels vivant au Cameroun, et au moins 10 auteurs camerounais de la diaspora.
Dans le document de projet rendu public, l’on apprend qu’une trentaine d’auteurs de nationalités européennes et des autres espaces économiques africains seront aussi du rendez-vous de Yaoundé.
La récente estimation datée du 27avril 2016 renseigne que 25 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord seront de la partie.
En termes de visiteurs, il est attendu au moins 15 000 visiteurs au bout des cinq jours de l’évènement placé sous le thème « le livre, vecteur d’intégration et de développement ».