Annoncée pour mercredi dernier, la répartition à titre exceptionnelle des droits d’auteur décidée par le chef de l’Etat, Paul Biya, etait finalement lieu lundi 28 septembre 2015.
C jour, les artistes musiciens pourront percevoir leur redevance, suite à une décision du président de la République. Ceux dont les noms figureront sur les listes affichées au ministère des Arts et de la culture, devront se munir d’une pièce d’identité pour percevoir leur argent. Les responsables du Comité ad hoc chargé de la répartition à titre exceptionnelle expliquent que le retard observé est dû aux «transactions bancaires».
Cependant, tous les artistes ne percevront pas la redevance dont la fourchette est comprise entre 100 mille F CFA et un million pour chaque artiste. Pour cause, plusieurs ne remplissent pas les conditions d’éligibilité. Boniface Ebozoa (Eboue Chaleur de son nom d’artiste), rapporteur du Comité ad hoc, a expliqué dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, qui suite aux nombreuses requêtes enregistrées après la publication d’une première liste, plusieurs artistes ont été repêchés, et 60 noms se sont ajoutés au 1159 précédents.
Boniface Ebozoa a également indiqué que seul le média national, la Cameroon Radio and Television (CRTV) reverse les droits audiovisuels. «Pour être pris en compte, il faut déjà qu’un artiste puisse passer régulièrement à la CRTV. La difficulté qu’on a dans les droits d’auteur, c’est qu’il n’y a que cette chaine qui reverse la redevance aux artistes. Les cabarets, les snacks et autres sociétés ne paient pas», a-t-il déclaré.
Les artistes savent déjà à quoi s’en tenir au moment de la promotion de leur œuvre. «Il faut que les artistes sachent que, lorsqu’ils sortent un album, ils doivent absolument être diffusés à la chaîne nationale. Car en allant le passer dans les chaînes privées, ils ne gagneront absolument rien, parce que celles-ci ne reversent pas la redevance audiovisuelle.
Il faut être reconnu comme artiste au plan national et être adhérant à une ou deux sociétés de droits d’auteur. Si l’artiste ne remplit pas ces conditions, il ne peut pas être pris en compte lors de ces répartitions», conseille Eboue Chaleur.