Du Feu Pour Les Honneurs, troisième romans et premier tome d’une trilogie, disponible depuis le 7 Novembre de l’auteure SAMBA SAPHIR, est pour ceux qui la suivent depuis ses débuts, le symbole de la maturité de sa plume aussi bien au niveau de la pluralité de ses thèmes que l’art de les traiter.
Du Feu Pour Les Honneurs, dont la scénographie se situe au Rwanda, avant, pendant et après le génocide est un livre qui se veut intelligent, fédérateur et actuel. Il traite des thèmes tels le mariage précoce, le mariage inter-religieux, en passant par le tribalisme.
Loin de vouloir rouvrir des blessures et raviver des douleurs, l’auteure qui non seulement dépeint la société d’hier mais aussi contemporaine, nous invite à vivre cette aventure, à ressentir ce tourbillon de sentiments et faire face aux péripéties des protagonistes.
« N’oublions pas » et surtout, cette période funeste de l’histoire africaine ne concerne pas seulement les rwandais mais tous les africains voire tous les autres citoyens du monde. Kama, notre terre toute entière, il suffirait d’une flammèche pour créer un brasier et ravir la paix à laquelle, nous aspirons tous.
Du Feu Pour Les Honneurs, véritable pavé dans la marre, est une trilogie qui vous invite, vous happe, vous tient haletant au cours des tomes et ne laisserait personne indiffèrent. C’est une œuvre qu’il ne faudrait pas rater, une œuvre qu’il faudrait lire, vivre et offrir ; témoin de notre histoire, il intéressera toutes les couches de la société.
Samba Saphir qui se définit volontiers comme étant une KANGAGIRL est une jeune camerounaise, originaire du Nyong et Mfoumou au Cameroun. Férue de lecture depuis son bas-âge, elle a commencé à écrire à l’âge de 12 ans et a été obligée de faire une pause afin de se consacrer à ses études.
Après un cycle de Chimie et un autre dans le Domaine du Développement Durable, Samba Saphir recommencera à écrire bien des décennies plus tard et publiera des séries inédites de ses écrits avant de se décider à se faire éditer.
Après avoir fait éditer ses deux premiers romans par « Edilivre », elle décide de faire un pari audacieux, celui de s’auto-éditer et signe son troisième roman, disponible depuis le 7 Novembre 2015.
Le roman qui sera accessible à la fin d’année par des diffuseurs connus du grand public, est distribué pour le moment par l’auteure. Samba Saphir est disponible sur Facebook, Instagram, Tweeter et Wattpad ( labigsaphir)
UN EXTRAIT :
« Certains me jugeraient durement, mais trêve d’hypocrisie ! Qui laisserait sa famille s’enfoncer sans réagir ? Il est dans notre nature de défendre les nôtres. Pour ceux qui le cherchent encore, je suis Rosalia, la sœur aînée d’Améthyste.
J’ai vingt-quatre ans et je suis de celles qui n’ont pas honte de dire qu’elles sont nées avec une cuillère en or dans la bouche. Je suis l’aînée d’une fratrie de quatre, mes parents sont pieux et d’obédience catholique. Nous avons tous eu tous nos sacrements. Les rapports avec ma sœur cadette sont difficiles depuis notre bas-âge ; nos caractères sont fortement opposés. Autant Améthyste peut être ouverte aux autres du premier coup, autant je préfère laisser les gens faire leurs preuves… à l’extrême.
Les différends étaient devenus réguliers à mesure que nous grandissions. Nous plaisions toutes les deux aux hommes, et parfois aux mêmes. Mais j’avais néanmoins commencé à percevoir un petit changement. Améthyste, en grandissant, avait développé un air de garçon manqué, tandis que moi j’avais très vite appris à faire valoir mes arguments. Le plus difficile était de savoir que malgré mes efforts et mes soins, Améthyste avait toujours su attirer les regards et la sympathie des autres avec une facilité inouïe. Mais le respect que ma sœur montrait à mon égard effaça toute forme de jalousie. Je la trouvais trop serviable pour ne pas être naïve.
Je devais utiliser tous les moyens possibles, sains ou pas, pour la protéger. Un milieu aussi privilégié que le nôtre attirait les loups de toutes les tailles et de toutes les coutures. Améthyste était trop jeune et ses idylles étaient aussi éphémères que viles. J’avais toujours été là pour panser son cœur. Alors d’apprendre qu’elle était en couple avec un homme quelconque me mettait hors de moi.
Fût-il de fils Trésorier Payeur, il ne changeait pas de statut. Mahir n’avait aucune prestance, il ne savait pas se tenir et encore moins s’habiller ; alors imaginez le bougre, imaginez les rires et les quolibets des autres quand ils se montraient en public. Il avait tout pour ne pas plaire, et comble de malheur, il était musulman ! Oui ! Musulman ! Améthyste abandonnerait son magnifique prénom pour Habiba ou tout autre nom de soumise.
Je ne me sentais plus le courage et la patience de demander à ma sœur de quitter ce Mahir ; j’avais déjà eu des centaines de conversations avec elle. Elle ne démordait pas. Je me sentais encore moins le courage de dire à mes parents que leur fille fréquentait un musulman ; une telle annonce les tuerait.
Je voyais, de mon coin, les conséquences, l’hécatombe…. »