Faits Divers of Tuesday, 7 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Soumis à une pression religieuse, des jumeaux deviennent fous le même jour

Orphelins de père depuis l’âge de 4 ans Orphelins de père depuis l’âge de 4 ans

Après plusieurs nuit de prières en vue de leur baptême, prévu ce 5 février, Dominique et Henri-Paulin, étudiants de 21 ans, l’un à la suite de l’autre jeudi dernier.

Orphelins de père depuis l’âge de 4 ans, Dominique et Henri-Paulin Y., frère cadet de leur géniteur, jusqu’à l’obtention de leur Cep. Après lequel ils iront au village pour le lycée, sous l’aile maternelle. Au cours de ce cursus, leur mère les fait baptiser. Après leur baccalauréat, les jumeaux reviennent à Douala entamer leurs études supérieures, et sont de retour chez leur oncle Jacob à « Village », lieudit Song-Mahop (arrondissement de Douala lll).

Question de foi ils sont en ce moment-là des chrétiens catholiques, baptisés, communiés et confirmés. Pour tonton Jacob, ils ont tout faux. Il faut dire qu’entre temps, l’oncle âgé aujourd’hui de 64 ans retraité d’une société de métallurgie, est entré dans une église « de réveil » situé non loin du carrefour Al (Douala III). Il demande à ses neveux de l’y suive. Vu le fondement de croyance qui est déjà le leur, l’affaire ne se passe pas aisément. Un voisin témoignant plus tard devant les gendarmes, dira que Dominique et Henri-Paulin subissaient de constantes pressions, étaient parfois privés de nourriture, etc. Puis un jour, il a sorti un ultimatum : « Si vous ne voulez pas suivre le chenin de Dieu, soit vous rentrez au village, soit vous allez louer votre maison. Chez moi, tout le monde doit croire en Dieu ! ». Là, les orphelins cèderont.

Ils commencent alors à fréquenter la nouvelle église, en engageant des veillées de prières en vue de leur baptême de « nouvelle naissance », qui était prévu ce dimanche 5 février. Il ne se fera pas.

Jeudi dernier, Dominique sort acheter du pain. Des gens le croisent et l’entendant prier pendant qu’il marche. Il fait aussi de grands gestes. Après avoir déposé les baguettes, Dominique ressort. A présent le jeune homme parle en « langue », puis il déchire ses vêtements. Ne portant qu’un short, il se couche à un carrefour. Des voisins diront plus tard qu’ils le pensaient juste fatigué.

Pendant ce temps, son frère, qui avait pris un repas, s’est endormi. Mélanie, compagne de Jacob, dira qu’il s’est réveillé environ deux heures après. Personne ne lui dit alors rien sur la crise de démence de son frère. Il pique juste la sienne, apparemment plus violente : s’il se met à vociférer en « langue » aussi, Henri-Paulin, lui se met à courir, traverse son jumeau couché, puis se met à cavaler à travers le quartier. Quartier qu’habite une parente de sa mère.

Elle arrête un oncle des jumeaux, militaire résidant à Bonabéri. L’homme en tenue débarque, accompagné de collègues qui l’aideront à maitriser ses neveux. Aux dernières nouvelles, ils sont ensuivi psychiatrique dans une formation sanitaire de la place ? Leur mère est venue du village en urgence, et une plainte a été déposée à la gendarmerie de Nylon. Tonton Jacob et son pasteur sont recherchés.