Deux lions indomptables de la scène urbaine camerounaise, rompu à la musique depuis les premières heures. L’émission « Délire » reconnaitra ses fils qui ont suffisamment mûri aujourd’hui. Après avoir surfé avec TNT, leur groupe d’antan, Taddy et Moumbê reviennent encore plus fort avec un concept qui s’appelle désormais Taddymoumbê.
Une nouvelle fusion, un souffle totalement différent et plus riche culturellement. Taddymoumbê partage ici avec nous son magnifique parcours et les belles couleurs contenues dans ce maxi single de trois titres qu’il exhibe avec fierté.
Qui est Taddymoumbê?
Taddymoumbê c’est une fusion entre Taddy et Moumbê. Et, nous sommes dans le couloir de la musique depuis les années 1994. Nous sommes issus du groupe TNT (Today Na Today, Ndlr). Moumbê avant, c’était Gros qui me rappelait mon enfance et mon adolescence et j’ai voulu le changer.
Car nous avons commencé par l’émission Délire il y’a plus de 20 ans… Et aujourd’hui pour passer à un autre cap avec le nouveau projet, j’ai voulu revenir aux sources, d’où le nom Moumbê qui veut tout simplement dire l’enfant du pays et c’est le nom de mon grand-père dont je suis l’homonyme.
Le désormais le groupe Taddymoumbê est une fusion issue de TNT, qui a éclos grâce au grand frère Foly Dirane et l’émission Délire. Et vous annoncez votre arrivée avec un maxi single de trois titres. Comment s’intitulera-t-il?
On ne réfléchit pas sur comment il s’intitulera mais plutôt sur comment mettre en avant ce maxi single de trois titres : « Wololo », « Lussy » et « Womo ». Le public comprendra qu’on a apporté un nouvel esprit et on veut toucher une nouvelle réalité ; d’où le fait de se retrouver en fusion. Et par rapport à la nouvelle trajectoire adoptée, on se sentait plus en osmose dans ce style-là.
Ça a été fait naturellement. Et on apporte aussi notre empreinte dans la musique camerounaise. Le but visée est de toujours grandir, de s’ouvrir à d’horizons nouvelles. Nous allons proposer quelque chose de particulier et de spécial.
Les différents titres sont en langue locale, et des trois sons également ressortent de l’afro Beat, Afro Pop, un super mélange des musiques d’Afrique. Pourquoi ces choix-là?
C’est une espèce de retour aux sources car avec le temps, on rejoint toujours les siens. Les choses se sont faites de manière très naturelle. A l’époque, on était à l’ère du satellite avec une seule maison de télévision qui était la CRTV. Et aujourd’hui avec la pluralité des TV, on se retrouve avec une abondance de diversité.
Nous sommes appelés à un moment donné de notre vie, à rentrer dans nos sources et nos cultures. Donc, on n’est pas allé regarder très loin… c’est vrai que l’inspiration est divine, on s’est laissé emporter par ce travail fusionnel qui a donc donné ce style sur lequel on se retrouve en ce moment. Et bien même quand vous voulez construire une maison, si votre fondation n’est pas très profonde, vous ne pouvez pas aller si haut en étage.
Ceci dit, nous avons pensé et réfléchit tout naturellement et on avait pour modèle, des rappeurs de l’époque, des raggamen, et on voulait faire exactement comme eux. Mais plus on grandit, plus on sait où il y’a ses intérêts. Et on comprend que pour apporter au monde, il faut déjà apporter ce que toi tu possèdes.
Et pour apporter quelque chose aux européens, il fallait prendre notre culture, mixer avec les choses du monde, afin d’avoir une particularité, bref quelque chose à nous. Et c’est ce qu’on est en train de faire. Et on espère bien que ça portera fruit…
Cela veut-il dire que votre maxi single s’appellera « Retour aux Sources »?
Pourquoi pas, il se pourrait ! ça sonne déjà pas mal.
Vous partez de loin pour arriver là où vous êtes aujourd’hui avec ce maxi single. Et un premier vidéogramme « Wololo » qui accompagne cet album sera en tournage ce vendredi 03 juillet, avec le très grand Pipiyou Concept. Pour celui-là et où se passera le tournage?
On est dans l’embarras parce que tous les amis, les frères, les collègues qui ont écouté les titres sont de même embarrassés que nous. Mais à la sortie du studio chez Anna Music Production, avec notre arrangeur Charles, on a eu du mal franchement à tomber d’accord sur quel titre, on devrait clipper en premier.
Et du coup on s’est dit qu’il faut aller en une espèce de tache d’escalier parce que chez nous en Afrique, il est toujours bien de réserver le meilleur pour la fin. Ce qu’on a donc estimé à l’unanimité vu les appréciations des uns et des autres.
Mais c’est le public qui décide à la fin ! On espère bien ne pas se tromper… Je pense qu’à l’unanimité ce n’est pas un hasard. On a voulu faire danser d’abord la bonne humeur, la joie… Dans « Wololo », on va faire danser, il y’a le message…
Le tournage du clip va se faire vendredi et samedi sur Yaoundé et lundi sur Douala. On est déjà content de travailler avec Pipiyou, il fait du bon travail, ça nous rassure, nous sommes confiants. C’est la toute première fois, mais on le connait bien avant car lui aussi a fait Délire. Donc, c’est la même maison en fait… Nous savons qu’avec Pipiyou, c’est le succès assuré !
Et nous en profitons pour inviter tous ceux qui veulent bien se joindre à nous pour la journée du 03 juillet au point de rencontre, à la Place Saint Josué à l’Omnisport. On se rassemblera tous là-bas entre 9h et 11h, avant d’aller dans les différents points.
Après la sortie du maxi, y’aura-t-il une tournée au Cameroun?
Bien évidemment ! Lorsqu’on met un bébé au monde, on ne peut pas l’empêcher de grandir. La sortie d’un maxi single entraine une portée. Et cette portée là, ça va aussi avec des concerts. Mais c’est encore trop tôt pour le dire. Il y’a une équipe de communication qui travaille autour du projet, et c’est eux qui sont chargés de faire un organigramme et de nous le proposer. Jusqu’à ce que le maxi décolle, il y’aura un suivi et vous serez tenus informés.