Le texte est de Samuel Beckett datant de plus d’un siècle ; pièce de théâtre dont la particularité s’inscrit dans le courant du théâtre de l’absurde ; qui d’autre alors que le metteur en scène Martin Ambara pour s’en prévaloir ?

Contextualisée pour une meilleure adaptation (à la camerounaise), la didascalie part de ce fait d’une route à la campagne avec arbre… au soir.

Attendre inlassablement un celui dont on ne sait plus la provenance, les intentions, ni le but, pire, émettant des doutes sur le lieu du rendez-vous ou encore son heure, peut sembler plus qu’AMBARAssant.

Martin dans cette réadaptation ou interprétation vous bluffera une fois encore. Tous à l’Ifc de Yaoundé ce vendredi 5 décembre à 19h30.

Deux compagnons à la tombée de la nuit, ruminant histoires et anecdotes dans l’attente de « Godot », cet et homme-mystère qui n’arrive toujours pas ou plutôt qui ne viendra jamais.

Sur des répliques simples, Ambara et Cie restent figé sur l’évidence d’une promesse d’un Godot qui disait venir au rendez-vous ; sans qu’on ne sache précisément ce qu’il est censé leur apporter, ni leur dire, il représente ici un espoir de changement.

En l’attendant, les amis tentent de trouver des occupations, pour « tuer le temps » (comme dit à la camerounaise). Adviennent alors inquiétudes: Est-ce le bon jour ou le bon endroit ? Peut-être est-il déjà passé ? Que faire en attendant ?

Une introspection et un questionnement sur le temps et l’espace qui nous amène implicitement à nous rendre à l’évidence qu’au final nous courront après l’infini, et que parfois nous ignorons fondamentalement nos buts sur l’aspect existentialiste.

A vivre ce vendredi 5 décembre 2015 à l’Ifc de Yaoundé à partir de 19h30.

Conception et mise en scène : Martin Ambara

Scénographie : Nabil Boutros

Costumes et accessoires : Alioum Moussa

Création lumière : Simon Rinquin

Chorégraphie : Bertrand Yakana

Comédiens : François Ebouele, François Alima Mbarga, Nabil Moussimi, Moise Junior Esseba, Edithe Nana