Jean Pierre Bekolo, est l’un des réalisateurs camerounais qui porte haut les aspirations du cinéma africain à travers le monde. Son riche parcours dans le septième art, suffit à démontrer le monument qu’il est pour la culture camerounaise. Cinéaste engagé, il est auteur de plusieurs films et de documentaires qui traitent des sujets qui se rattachent à l’histoire et aux réalités de notre société. Aujourd’hui, la rédaction d’Auletch a honore cette figure de la promotion et de la valorisation du cinéma africain, en proposant 5 de ses œuvres cinématographiques, qui font partie de sa brillante filmographie.
Quartier Mozart : C’est un film qui a contribué à bâtir sa carrière de cinéaste. Primé à Locarno, Montréal et Ouagadougou, avec une nomination aux British Awards, Quartier Mozart est un film qui titille avec humour la vie des habitants de la ville de Yaoundé. Sorti en 1992, le film a marqué une génération et continue de susciter l’intérêt. Une preuve que la fiction est atemporelle.
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Ours wishes : Jean Pierre Bekolo porte cette fois-ci la casquette d’historien, pour raconter à sa manière un pan de l’histoire du Cameroun. Ours wishes qui veut dire « nos souhaits », revient sur les événements qui ont marqué le traité germano-Duala. Une manière pour le réalisateur de briser le mythe qui veut toujours que, ce soit les autres qui viennent nous raconter notre histoire. La série est sortie le 27 juin 2017. Elle est disponible sur l’application qui porte le nom du film.
Les saignantes : Avec les saignantes, Jean Pierre Bekolo nous plonge dans l’univers du monde occulte. Une sphère dominée par des femmes qui se livrent à des pratiques magico-spirituelles. Avides de pouvoir et de réussite, elles sont prêtes à tout pour satisfaire leur ego.
Le complot d’Aristote : C’est une fiction qui porte un regard sur l’attirance des africains sur les films étrangers plutôt que les films africains. Une façon de faire qui s’invite dans leur mode de vie. La fiction raconte l’histoire d’un homme qui rentre dans son pays en Afrique. Dans la seule salle de cinéma de son quartier, on ne projette que des films étrangers. Une situation qu’il trouve inconcevable et souhaite changer.
Le président : En Afrique, interroger la conscience collective sur le départ d’un président au pouvoir, lorsqu’on sait qu’il est là depuis des années, même si ce n’est dans une fiction, est vu comme une menace. Rien d’étonnant que le film ait été interdit de projection au Cameroun, au regard des similitudes troublantes du scénario avec certaines réalités bien connues. La fiction met en scène un président qui, après de longues années au pouvoir, décide un jour de sillonner la ville, pour voir si les aspirations du peuple ont été comblées. Imaginez la suite.