D’origine Bantou, les Yambassa vivent dans plusieurs localités du département du Mbam et Inoubou.

Mais ce nom s’est généralisé à des groupes humains n’ayant pas les mêmes liens, comment et pourquoi ? Today on fait un petit zoom sur l’origine de ce nom.

Nous sommes au courant du 20eme siècle, lorsque les troupes allemandes débarquent sur les bords des fleuves Mbam et Sanaga. A leur arrivée, les Allemands trouvent une série de guerres tribales qui n’en finissent pas, dont se livrent les populations entre elles.

Pour mettre un terme à celles-ci, ils décident de rassembler chaque population en fonction de son origine linguistique. C’est ainsi que le nom Yambassa, va désigner toutes les populations dont le vocable renvoie à ce nom.

A la fin des guerres tribales en 1911, ce nom s’est généralisé à d’autres populations, sous ordre de l’administration coloniale allemande, pendant le découpage territorial.

Mais l’histoire raconte que, avant cette date le nom Nigodua d’Ambassa ou de Bo Ambassa qui veut dire « les descendants d’Ambassa » est utilisé pour désigner les populations ayant le même ancêtre et vivant dans la localité de Yambassa.

Pourtant à en croire une certaine logique, le nom Yambassa tirerait plutôt ses origines de la contraction Ya Ambassa qui veut dire de Ambassa ou fils d’Ambassa, non loin de la première explication.

Pour d’autres, c’est à partir de la déformation de Boya Ambassa, qui représente le nom d’une famille généralisé par les Allemands. Plus tard Yambassa est devenu un concept générique pour désigner un ensemble de populations n’ayant pas de lien linguistique fort entre elles, mais partageant certaines similitudes culturelles.

Parmi celles-ci on a : Méhéké ou Mahala, Yangben ou Ba-kalong, Elip ou Belibi et Gunu. En attendant le prochain article sur les origines probables des Yambassa, notons que les migrations des peuples ont favorisé à la formation de plusieurs groupes ethnies. De ce brassage des populations sont nées plusieurs sonorités linguistiques, qu’on retrouve chez les Yambassa.

Loin d’être un article accompli, les letchois qui ont à ajouter quelque chose peuvent partager avec la communauté, vive la culture camerounaise.