L’artiste continue cependant de clamer son amour pour le Cameroun. Il explique qu’il rapporte au pays natal tout ce qu’il a gagné et reçu à l’étranger.
L’artiste d’origine camerounaise Prince Ndedi Eyango consent enfin à évoquer la question de sa nationalité américaine. L’auteur des albums à succès, « salut les mariés », « You must calculer », « Soul Botingo », « Les problèmes », explique chez nos confrères de culturebene.com qu’il n’a pas pris un passeport américain parce qu’il n’aimait plus sa patrie d’origine. Mais à cause de contraintes professionnelles.
« Que j’aie la nationalité américaine aujourd’hui n’est pas un regret ; si c’était à refaire je n’hésiterais pas à refaire de la même manière. Cette nationalité américaine me permet de circuler librement, d’aller partout dans le monde. Quand on fait près de 50 dates chaque année à travers le monde entier, il n’est pas évident de toujours courir après un visa. La nationalité américaine m’offre la liberté de circuler aisément », réagit l’emblématique fils du département du Moungo.
L’enfant de la localité de Ngalmoua semble ainsi vouloir relancer le débat sur l’instauration de la double nationalité. Il réaffirme cependant sa passion pour le Cameroun, ce pays qui l’a vu naître, sa première patrie.
« Cependant, mon amour pour mon pays est sans limite. C’est ainsi qu’après avoir parcouru le monde, je lui rapporte tous les trésors. J’aime profondément mes compatriotes, qui ne m’ont jamais laissé tomber. Je ne les abandonnerai jamais », promet l’ancien et éphémère président de la Société camerounaise de l’art musical (Socam), déchu en 2014 après que la ministre des arts et de la culture, Ama Tutu Muna ait découvert que le producteur-musicien-artiste possédait plus d’un passeport.
Une décision que l’artiste à succès avait contestée en son temps déclarant ceci : « Sachez que même sur le plan juridique, un ministre n'a pas le pouvoir de remettre en question ma légitimité au poste de Pca de la Socam. Mes 30 années de carrière, je les ai sacrifiées à chanter pour le Cameroun.
Sachez aussi que tout l'argent que j'ai gagné aux Etats-Unis d'Amérique, je l'ai investi au Cameroun ». Las, il faisait annoncer par son avocat Me Simh qu’il s’en est remis à la Cour suprême du Cameroun.
La question de la double nationalité suscite débats et controverses au Cameroun. Elle divise d’autant plus qu’elle est permise à certains et pas à d’autres.
Cas des sportifs qui en jouissent sans entrave pendant que des politiciens opposés au pouvoir en place sont considérés comme étrangers dès lors qu’ils briguent un mandat électif. Feu Mongo Beti se vit ainsi interdire de représenter le Sdf à une élection municipale au début des années 90 au motif qu’il détenait un passeport français.