Un colloque d’un jour a été organisé sous la coordination du Professeur Jean-Emmanuel Pondi au cours de la 8ème édition du Festival National des Arts et de la Culture (FENAC) sur le thème: «Culture et émergence du Cameroun». À l’ouverture des réflexions le 9 novembre 2016 au Musée national, le Professeur Jean Tabi Manga a situé le contexte d’émergence comme un point de chute et un point de départ. Selon l’ancien recteur de l’Université de Yaoundé II, le Cameroun est à la fin de la séquence historique, «fin de la tragédie négrière, fin de la colonisation, fin du néocolonialisme», révèle Le quotidien de l’Économie paru le 11 novembre 2016.
Le Professeur recommande le retour à la culture dans les politiques de développement au Cameroun, partant du constat selon lequel il s’agit d’un secteur inscrit dans les programmes du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE). Il est donc question, selon le journal, de passer à la vitesse supérieure par le développement des industries culturelles. «La première piste est le développement de l’industrie de l’audiovisuel plus féconde pour porter l’industrie cinématographique comme c’est le cas au Nigéria», note le journal. À l’ère du numérique, Jean Tabi Manga a aussi présenté les pistes du lancement d’un musée numérique.
Au sens de Mathias Éric Owona Nguini, il est impératif pour le Cameroun de se positionner dans le courant de l’émergence par une ouverture à la modernité, afin d’avoir pour finalité la création d’une «arme de projection massive» capable de sortir le Cameroun de la «longue nuit». Pour l’universitaire, le pays doit stimuler l’intelligence culturelle par une originalité, une singularité productrice de valeur ajoutée. En guise de conduite à tenir, Owona Nguini appelle à une dignité dans la production culturelle afin de changer l’image du Cameroun et celle de l’Afrique.